Publiée le 03-11-2010
Au Costa Rica, dans le diocèse d'Alajuela, se tiendra chaque jour du 15 au 17 novembre de 18h30 à 21h00, à l'invitation de Mgr Angel SanCasimiro Fernandez, un «atelier» sur la fécondation in vitro. Sous la conduite de médecins, d'universitaires, l'objectif est d'informer toute personne à l'heure où une procédure en cours tente de légitimer la pratique de la FIV. L'évêque diocésain explique :
"L'Eglise a comme mission dans le monde de rappeler l'enseignement du Maître Jésus-Christ : «Je suis venu pour que vous ayez la vie en abondance» (Jn, 10:10). C'est pourquoi elle se sent l'obligation d'éclairer la vie de l'être humain dans toutes ses étapes et dimension. Si l'Eglise renonçait à être voix qui met en évidence la valeur et la dignité de la vie, elle serait infidèle à son essence et à sa mission. Le développement de la vie humaine et de la société pose des défis toujours nouveaux aux sciences médicales, qui sont à la recherche d'un meilleur bien-être, d'une meilleure efficacité, mais qui ne peuvent oublier les valeurs de base essentielles de l'anthropologie humaine.
C'est pourquoi le Magistère de l'Eglise analyse cette réalité et, s'appuyant sur la Révélation divine essaie d'éclairer les thèmes de tous ordres. Un thème qui a pris de nouveau une grand essor sur la place publique dans ce pays est celui de la FIV (fécondation in vitro), suscitant bien des doutes et des questionnements éthiques et moraux. A propos de ce thème l'instruction Dignitas personae nous dit en son numéro 12 : «En ce qui concerne le traitement de l'infertilité, les nouvelles technologies médicales doivent respecter trois valeurs fondamentales :
a) le droit à la vie et à l'intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu'à la mort naturelle ;
b) l'unité du mariage qui implique le respect mutuel du droit des conjoints à devenir père et mère seulement l'un à travers l'autre ;
c) les valeurs spécifiquement humaines de la sexualité, qui “exigent que la procréation d'une personne humaine doit être voulue comme le fruit de l'acte conjugal spécifique de l'amour des époux”. »
Mgr SanCasimiro rappelle :
"L'acte médical est respectueux de la dignité des personnes (et de la sexualité) quand il a pour objectif d'aider l'acte conjugal, que ce soit pour faciliter son accomplissement ou pour que l'acte normalement accompli puisse atteindre sa finalité naturelle. Lorsqu'au contraire, l'introduction de la technique se substitue à l'acte conjugal, elle sera moralement illicite. C'est pourquoi le diocèse d'Alajuela veut ouvrir un espace de réflexion sur ce thème, en essayant de l'éclairer sans dogmatisme ni mises en accusation, en recherchant à faire son analyse à partir du sujet pris dans son intégralité et son interdisciplinarité. Et ce pour contribuer au discernement pastoral, social, politique et légal que les nouveaux projets de loi devront définir dans notre pays, et pour donner des outils clairs à ceux qui doivent prendre les décisions, et ainsi mieux répondre à ces nouveaux défis de la bioéthique humaine."
Jeanne SMits - Le Salon Beige 3.11.2010