Publiée le 11-10-2010
Marina Da Silva a réussi son pari du premier tour. Elle est en train de réussir le second tour auquel elle ne participe pas. En effet, elle a mis l'avortement au coeur de la campagne. On sait que les instances internationales font pression pour que le Brésil légalise le meurtre de l'enfant à naître. Lula n'avait pas pu réaliser cette horreur, face à la résistance de l'Eglise catholique notamment.
La campagne présidentielle brésilienne s'est durcie devant la remontée du social-démocrate José Serra face à Dilma Rousseff (photo), la dauphine de Lula, arrivée en tête au premier tour et qui accuse son adversaire de brandir l'épouvantail de l'avortement. La question morale domine la campagne du second tour, mettant en difficulté la candidate du Parti des Travailleurs (PT, gauche) et favorisant l'ancien gouverneur de Sao Paulo.
Sur internet comme dans de nombreux temples évangéliques ou églises, Mme Rousseff a été attaquée pour sa position en faveur de la légalisation de l'avortement. Au cours des derniers jours, Mme Rousseff a donc du faire appel aux électeurs pro-vie en se disant "avant tout en faveur de la vie". Lors du premier débat télévisé dimanche soir, M. Serra a accusé d'emblée Mme Rousseff d'avoir "deux visages": "Vous étiez en faveur de la légalisation de l'avortement en 2007 et plus maintenant" (ce qu'avait révélé Jeanne Smits). Elle a répliqué en accusant son adversaire de mener une campagne de "mensonges et de calomnies" contre elle.
Le Salon Beige 11.10.2010