Publiée le 18-03-2011
livres parus aud Editions Nouvelle Cité. A lire absulument ! Beau cadeau de Confirmation, pour les étudiants en médecine et infirmière. A lire par les responsables politiques
11 heures du matin, le 9 août 1945 : de son bombardier B29, le major Chuck Sweeney largue une bombe A de 4 tonnes et demie - l'équivalent de 22 000 tonnes d'explosifs conventionnels - au-dessus de Nagasaki et c'est le récit de la destruction de 72 000 habitants d'une ville magnifique. Nagai perd sa femme et, bien qu'en phase terminale de la maladie des rayons X il construit une hutte au milieu des cendres du désert nucléaire et se met à écrire. Ses livres deviennent des best-sellers dans un Japon démoralisé. Des gens de toutes classes, conditions et croyances religieuses, de l'Empereur jusqu'au gamins des rues, viennent rendre visite à cet homme qui ne condamne personne. C'est la vie de ce médecin militaire japonais, shintoïste converti au catholicisme, que raconte Paul GIynn, religieux mariste australien, ami de la famille Nagai et de nombreux survivants de la bombe A. Un succès en langue anglaise, un chant de réconciliation et de paix, plus de 50 ans après " Hiroshima et Nagasaki ". Et aussi une découverte très pédagogique du Japon, de sa culture et de son âme profonde.
Ce que nous savons peut-être moins, c'est que le pilote du bombardier s'est en fait trompé de cible. La bombe, qui aurait dû exploser au sud de la ville, a été malencontreusement lâché au-dessus du quartier chrétien d'Urakami, causant ainsi la mort de 8000 baptisés d'un seul coup.
Lors du déblaiement du quartier, on a même retrouvé des corps calcinés avec le chapelet dans les mains.
Le docteur Takashi Nagai (un médecin, membre de la Société Saint Vincent de Paul fondée par Frédérique Ozanam) a perdu son épouse au cours de cette journée tragique.
Appelé par son évêque a témoigner de son expérience de la douleur, il a toujours dit que, selon lui, le fait que le bombardier se soit trompé de cible a été dû non pas à une erreur de pilotage mais, bien au contraire, à une volonté de Dieu Lui-même.
Il a même prononcé un jour ces paroles absolument bouleversantes : « Nagasaki n'était-elle pas la victime choisie, l'agneau sans tache, holocauste offert sur l'autel du sacrifice, tuée pour les péchés de toutes les nations pendant la deuxième guerre mondiale ? »