Mort à seulement 19 ans, Matteo Farina n’a eu de cesse de consacrer sa vie à remplir sa mission que saint Padre Pio lui avait fixé sur Terre.
--------------------------------------------------------
Publiée le 14-05-2020
Mort à seulement 19 ans, Matteo Farina n’a eu de cesse de consacrer sa vie à remplir sa mission que saint Padre Pio lui avait fixé sur Terre.
--------------------------------------------------------
Ce n’est pas par hasard si Matteo déploie une telle foi. Le jeune homme grandit dans une famille chrétienne très pieuse au c½ur de la ville de Brindisi dans les Pouilles, une région grandement marquée par la figure du Padre Pio. La paroisse de Matteo, sous tutelle des frères capucins, l’Ordre du Saint stigmatisé, lui transmet donc une spiritualité très imprégnée de saint François et de saint Padre Pio.
Comme beaucoup d’enfants de son âge, Matteo a très tôt le désir d’apprendre de nouvelles choses, qu’il s’agisse de l’école, du sport ou de sa passion pour la musique. À la différence près qu’il ne rate jamais une occasion d’aller se confesser. Selon le postulateur de sa cause, alors qu’il n’a que 9 ans, il lit l’intégralité de l’Évangile selon saint Matthieu et prie le chapelet tous les jours.
Mais le véritable tournant de sa vie se joue lorsqu’il assure avoir vu saint Padre Pio dans un rêve s’adresser directement à lui pour lui affirmer que « seul celui qui est sans péché est pleinement heureux“. Le capucin ne s’arrête pas là, il lui demande ni plus ni moins de dédier sa vie à faire comprendre cette simple vérité à son entourage. Saint Padre Pio lui assure que cela leur permettra de rejoindre « tous ensemble, heureux, le royaume des cieux ».
À partir de ce moment, le petit garçon ressent un désir irrésistible d’évangéliser, surtout parmi ses jeunes amis, ce qu’il fait poliment et sans présomption. Il écrit un jour à propos de ce désir : « J’espère réussir dans ma mission d’approcher les jeunes, en leur parlant de Dieu. J’observe ceux qui m’entourent, afin de me glisser parmi eux aussi silencieusement qu’un virus, et de les infecter d’une maladie incurable : l’amour ! »
Mais ce n’est pas toujours facile et le jeune garçon peine parfois à toucher les coeurs de ses camarades éloignés de la foi. Il trouve malgré tout la solution : « Quand tu sens que tu ne peux pas le faire, quand le monde s’écroule devant toi, quand chaque choix est une décision critique, quand chaque action est un échec… et que tu voudrais tout jeter, quand le travail intense te réduit à la limite de la force… prends le temps de prendre soin de ton âme, aime Dieu de tout ton être et reflète son amour pour les autres ».
Au mois de septembre 2003, un mois avant son 13e anniversaire, Matteo commence à présenter les symptômes de ce qui sera plus tard diagnostiqué comme une tumeur cérébrale. Au cours des six années suivantes, il subit plusieurs opérations du cerveau ainsi qu’une chimiothérapie. Mais pour lui, ce calvaire représente « une aventure qui change votre vie et celle des autres », écrit-il dans son journal. « Elle vous aide à être plus fort et à grandir, surtout dans la foi », se réjouit-il.
Entre deux hospitalisations, il essaie de poursuivre sa vie presque ordinaire d’adolescent. Son amour pour la Vierge s’accroît tant qu’il fait le choix de se consacrer au C½ur Immaculé de Marie. Il continue d’aller l’école et de sortir avec ses amis, mais ne cesse de prendre du recul sur ce qu’il traverse : « J’aimerais pouvoir m’intégrer à mes amis, écrit-il, sans être obligé de les imiter dans leurs erreurs. J’aimerais me sentir plus impliqué dans le groupe, sans avoir à renoncer à mes principes chrétiens. C’est difficile. Difficile mais pas impossible ». Il tombe alors amoureux d’une jeune fille, Serena. Cette relation, parfaitement chaste, pendant les deux dernières années de sa vie, sera pour lui le « plus beau cadeau » que le Seigneur pouvait lui offrir.
En cette période, « un profond engagement intérieur orienté vers la purification de son c½ur de tout péché » émane de lui, comme le raconte le postulateur de sa cause. Selon lui, Matteo Farina a vécu sa spiritualité « non pas avec lourdeur, effort ou pessimisme, mais avec une confiance constante en Dieu, un regard tenace, déterminé et serein, tourné vers l’avenir… ».