Publiée le 20-11-2020
10 mai 2007 – Avec les jeunes, au Brésil - Benoit XVI, première partie
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Que devons-nous faire pour obtenir la vie éternelle? Je voudrais approfondir cette question avec vous. Il s'agit de la vie. La vie qui, en vous, est exubérante et belle. Que faire de celle-ci? Comment la vivre pleinement?
Nous comprenons immédiatement, dans la formulation de la question elle-même, que ne sont pas suffisants le "ici" et le "maintenant"; autrement dit, nous ne réussissons pas à limiter notre vie dans l'espace et dans le temps, pour autant que nous prétendions élargir ses horizons. La vie les transcende. En d'autre termes: nous voulons vivre et non mourir. Nous sentons que quelque chose nous révèle que la vie est éternelle et qu'il est nécessaire de s'engager pour que cela ait lieu. Bref, celle-ci est entre nos mains et dépend, d'une certaine manière, de notre décision.
La question de l'Evangile ne concerne pas seulement l'avenir. Elle ne concerne pas seulement ce qui adviendra après la mort. Au contraire, il existe un engagement dans le présent, ici et maintenant, qui doit garantir l'authenticité et par conséquent l'avenir. En un mot, cette demande remet en question le sens de la vie. C'est pourquoi elle peut être formulée ainsi: que dois-je faire afin que ma vie ait un sens? C'est-à-dire: comment dois-je vivre pour saisir pleinement les fruits de la vie? Ou encore: que dois-je faire pour que ma vie ne soit pas inutile?
Jésus est le seul qui puisse nous donner une réponse, parce qu'il est le seul qui puisse nous garantir la vie éternelle. C'est pourquoi, c'est également le seul qui parvienne à montrer le sens de la vie présente et à lui donner la plénitude de son contenu.
Mais avant de donner sa réponse, Jésus remet en question la demande du jeune sous un aspect extrêmement important: pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Dans cette question se trouve la clé de la réponse. Ce jeune perçoit que Jésus est bon et qu'il est un maître. Un maître qui ne trompe pas. Nous sommes ici parce que nous avons cette même conviction: Jésus est bon. Il se peut que nous ne sachions pas expliquer pleinement la raison de cette perception, mais il est certain qu'elle nous rapproche de Lui et qu'elle nous ouvre à son enseignement: un maître bon. Celui qui reconnaît le bien veut dire qu'il aime. Et celui qui aime, selon l'heureuse expression de saint Jean, connaît Dieu (cf. 1 Jn 4, 7). Le jeune de l'Evangile a eu une perception de Dieu en Jésus Christ.