Publiée le 30-11-2016
Le gouvernement, avec le soutien de sa majorité au Parlement, veut étendre le délit d'entrave à l'IVG aux sites internet pro-vie. Face à cette tentative de réduire au silence les opposants au tout avortement, les évêques, par la voix de leur président, en appellent à François Hollande. Parlementaires et juristes affûtent, eux, leurs arguments.
Le ton a surpris tout le monde. Dans une lettre adressée à François Hollande le 22 novembre, et rendue publique le 28 novembre après les primaires de la droite, le très pondéré président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Georges Pontier, dénonce avec force « l'atteinte très grave aux principes de la démocratie » que constitue à ses yeux l'extension au champ numérique du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). « Cette proposition de loi met en cause les fondements de nos libertés, et tout particulièrement de la liberté d'expression », écrit l'archevêque de Marseille, à la veille des premières discussions parlementaires, jeudi 1er décembre, à l'Assemblée nationale.