Le véritable principe d’une vie nouvelle est l’espérance qui vient d’en haut, Jésus Lui-même

Le véritable principe d’une vie nouvelle est l’espérance qui vient d’en haut, Jésus Lui-même

Publié le 01 décembre 2025

1er décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV lors de la rencontre avec les jeunes du Liban, sur la place devant le Patriarcat d'Antioche des Maronites (Bkerké)
     Vous m’avez demandé où trouver le point d’ancrage pour persévérer dans l’engagement en faveur de la paix. Très chers amis, ce point d’ancrage ne peut être une idée, un contrat ou un principe moral. Le véritable principe d’une vie nouvelle c’est l’espérance qui vient d’en haut : c’est le Christ Lui-même ! Jésus est mort et ressuscité pour le salut de tous. Lui, le Vivant, est le fondement de notre confiance ; Il est le témoin de la miséricorde qui rachète le monde de tout mal. Comme le rappelle saint Augustin en faisant écho à l’apôtre Paul, « c’est toujours en Lui, par Lui que nous avons la paix » (Commentaire sur l’Évangile de Jean, LXXVII, 3). La paix n’est pas authentique si elle n’est que le fruit d’intérêts partisans, mais elle est vraiment sincère lorsque moi, je fais à l’autre ce que je voudrais qu’il me fasse (cf. Mt 7, 12).  Bien inspiré, saint Jean-Paul II disait qu’il n’y a « pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon » (Message pour la 35Journée Mondiale de la Paix, 1er janvier 2002). Il en est ainsi : du pardon naît la justice qui est le fondement de la paix.

     Votre deuxième question peut alors trouver sa réponse précisément dans cette dynamique. C’est vrai, nous vivons à une époque où les relations personnelles semblent fragiles et sont utilisées comme s’il s’agissait d’objets. Même chez les plus jeunes, quelques fois l’intérêt individuel s’oppose à la confiance dans le prochain, le profit personnel est préféré au dévouement envers l’autre. Ces attitudes rendent superficielles même les paroles aussi belles que celles de l’amitié et de l’amour qui, souvent, sont confondues avec un sentiment de satisfaction égoïste. Si au centre d’une relation d’amitié ou d’amour se trouve le moi, cette relation ne peut être féconde. De même, on n’aime pas vraiment si l’on aime à terme, tant que dure un sentiment. Un amour à durée déterminée est un amour de piètre qualité. Au contraire, l’amitié est véritable lorsqu’elle dit “toi” avant “moi”. Ce regard respectueux et accueillant envers l’autre nous permet de construire un “nous” plus grand, ouvert à la société tout entière, à toute l’humanité. Et l’amour n’est authentique et ne peut durer pour toujours que lorsqu’il reflète la splendeur éternelle de Dieu, Dieu qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8). Des relations solides et fécondes se construisent ensemble sur la confiance réciproque, sur ce “pour toujours” qui palpite en toute vocation à la vie familiale et à la consécration religieuse.

 

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