Publiée le 23-02-2020
"On voudrait aujourd'hui nous détourner de l'agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, parait-il, à notre culture, ilk ne conviendrait pas au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout; ou encore il ne s'accorderait pas avec le statut de l'homme sauvé, car l'homme libéré par le Christ n'aurait plus à s'agenouiller...
... Il se peut bien que l'agenouillement soit étranger à la culture moderne, pour la bonne raison que cette culture s'est éloignée de la foi. Elle ne connait plus Celui devant lequel l'agenouillement est le seul geste adéquat, le seul geste nécessaire/ La foi apprend aussi à nous agenouiller. C'est pourquoi une liturgie qui ne connaîtrait plus l'agenouillement serait intrinsèquement malade. Il faut réapprendre à nous agenouiller, réintroduire l'agenouillement partout où il a disparu, afin que, par notre prière, nous restions en communion avec les apôtres et les martyrs, en communion avec le cosmos tout entier, en union avec Jésus-Christ."
Cad Ratzinger, in L'Esprit de la Liturgie, ed Ad Solem, pages 146-153