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Euthanasie par privation de nourriture et d'hydratation :

Publiée le 04-07-2014

"L’affaire Vincent Lambert s’inscrit au sein d’une tendance lourde au sein de la communauté des bioéthiciens. Le refus de manger et de boire en vue d’obtenir la mort, lorsque la procédure est choisie par le patient, est en train de devenir une option communément acceptée dans certains pays, à telle enseigne qu’aux Pays-Bas on estime qu’entre 4 et 10 % des décès surviennent à la suite d’un tel « jeûne » délibéré. Ne s’agissant ni d’une euthanasie, ni d’un suicide assisté, il n’y a pas de statistiques certaines. Comme la sédation palliative, la mort par dénutrition se situe dans une zone grise où la frontière entre un arrêt de soins légitime ou l’administration de médicaments pour soulager la douleur et un processus dont l’objectif est de faire mourir ne peut s’apprécier qu’au cas par cas.

 Mais que le processus puisse être utilisé de manière euthanasique ne fait aucun doute.
Son avantage – tel que le présente le site néerlandais sur les soins palliatifs, palliatievezorg.nl – est de laisser au patient lui-même la responsabilité de l’acte ou de l’abstention qui provoquera sa mort. On y explique que moyennant certaines précautions : humecter la bouche, administrer des analgésiques en cas de besoin, le malade va pouvoir bénéficier dans la plupart des cas d’une mort paisible. Non sans souligner que la méthode était en vogue dans l’Antiquité, chez les Romains et les Grecs de quelque niveau… Suivent quelques paragraphes destinés à démontrer que cette mort par déshydratation, qui provoque l’arrêt successif des organes vitaux, ne provoque pas de souffrance que des soins simples ne puissent soulager. Vraiment ?
Entre le refus de nourriture lié naturellement à l’entrée en phase terminale et la privation volontaire de toute nourriture et de tout liquide, y compris chez de personnes sans maladie mortelle mais souffrant de leur handicap ou d’une affection pénible, il y a tout de même une différence. Le fait est que le processus comprend l’administration de sédatifs et d’analgésiques. Ce n’est pas pour rien.
La banalisation du processus, la parution de récits de proches et de témoignages admiratifs, la dénonciation de cas où la liberté des personnes ayant choisi cette mort n’a pas été respectée, voire assistée, est le signe d’une pression croissante pour le rendre respectable. Et pour tenir pour nuls les témoignages de proches ayant vu le côté traumatisant de la pratique, comme ce fut le cas pour la famille de Terri Schiavo, aux Etats-Unis.
Terri Schiavo n’avait pas eu le choix, puisqu’elle n’était pas en mesure d’exprimer sa volonté. C’est le même cas de figure que celui de Vincent Lambert. Et c’est l’étape suivante."

lire la sute, sur le blog de J.Smits

 

 

 

 

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