Le crucifix

Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, vierge (1894-1943). - Le crucifix à l'hôpital

Publiée le 18-03-2014

Helène Kafka était née à Brno, aujourd’hui en République tchèque, mais ses parents s’installèrent à Vienne. A l’hôpital où elle travaillait comme infirmière, elle rencontra les “Hartmannschwestern”, les Franciscaines de la Charité chrétienne qu’elle rejoignit en 1914, recevant le nom de Marie-Restitute. Sa vie bascula avec “l’Anchluss”, la main mise nazie sur l’Autriche.

Sa franchise lui faisait avouer sans fard ce qu’elle pensait du “Führer”: un fou! Et elle fit placer des crucifix dans toutes les chambres de l’hôpital. L’autorité nazie prétendit les faire enlever, joignant à l’ordre la menace: elle serait renvoyée. L’hôpital protesta qu’elle était irremplaçable. Les crucifix restèrent.

Le 28 octobre 1942, Marie-Restitute fut arrêtée pour complot contre Hitler. On voulut lui faire renier sa vocation: elle aurait eu la vie sauve. Elle ne fléchit pas. Une pétition en sa faveur arriva sur le bureau du terrible Martin Bormann. Mais par des exemples, Bormann pensait dissuader les catholiques de résister.

« J’ai vécu pour le Christ, je veux mourir pour le Christ », dit-elle en montant à l’échafaud, le 30 mars 1943. Et elle demanda au prêtre de lui faire sur le front le signe de la croix.

La fête liturgique de la Bienheureuse est le 30 septembre

Source Zenit

 

 

Cad Ratzinger "Je n'oublierai jamais quand nos parents nous signaient de la Croix ..."

Publiée le 22-02-2020

      « Dieu avait promis à Abraham : « Je te bénirai » (Gn 12,2). En Jésus-Christ, fils d’Abraham, cette promesse est entièrement accomplie : il est bénédiction pour toute la Création comme pour tous les hommes. La Croix devait donc tout naturellement devenir le geste de bénédiction des chrétiens. Nous nous signons pour nous placer sous la bénédiction de Jésus-Christ ; nous signons de la Croix les hommes sur lesquels nous appelons la bénédiction de Dieu, les objets que nous plaçons sous la garde de Jésus. Par la Croix nous pouvons devenir, les uns pour les autres, des sources de bénédiction.

     Je n’oublierai jamais avec quel recueillement, quelle dévotion, mon père et ma mère, quand nous devions être séparés d’eux pendant longtemps, nous signaient de la Croix avec de l’eau bénite, sur le front, la bouche et la poitrine. Cette bénédiction était pour nous le signe sensible de la prière de nos parents, qui nous accompagnait, nous guidait, portée, nous le sentions, par la bénédiction du Rédempteur. Cette bénédiction nous enjoignait aussi de ne pas nous éloigner de ce que signifiait la Croix. Bénir est un geste sacerdotal. Nous sentions dans ce signe de Croix le sacerdoce des parents, sa dignité et sa force particulières. Cette bénédiction est l’expression du sacerdoce commun de tous les baptisés.
      Elle devrait retrouver sa place dans la vie quotidienne et l’imprégner de cette force qui vient de l’amour du Seigneur » 

 

Cad Ratzinger, in Esprit de la Liturgie – Ed Ad Solem 2001, page 146

 

 

 

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