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Avortement :

Publiée le 04-04-2017

Tandis que le gouvernement américain annonce qu’il va cesser de financer le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), reversant les 32,5 millions de dollars que les Etats-Unis du FNUAP à d’autres organismes s’occupant de la santé des femmes, les ministres Marisol Touraine et Najat Vallaud-Belkacem rendent "hommage" à Evelyne Sullerot, "co-fondatrice du Planning familial qui permet à tant de femmes d'accéder à leurs droits sexuels et reproductifs", décédée vendredi.

Mais Evelyne Sullerot n'était plus la militante féministe à qui les ministres ont rendu hommage. En 2006, dans son ouvrage, elle retraçait les trois révolutions qui ont bouleversé la famille : la pilule, la libéralisation sexuelle et la découverte de l'ADNAvec la pilule, la procréation s'est dissociée de la sexualité. La révolution sexuelle au lieu de renforcer le couple, l'a fragilisé : "le culte du plaisir immédiat l'a emporté sur le désir d'avenir et d'accomplissement par les enfants". 

La réflexion sur les conséquences du divorce des parents sur les enfants est en France un sujet tabou. Les résultats des enquêtes, nombreuses en Suède et dans les pays anglo-saxons, ont été minimisés par les "ex-soixante-huitards". Mme Sullerot rappelle qu'aux séances du Haut Conseil de la population et de la famille, lorsqu'elle parlait des "familles éclatées" on la reprenait : "on dit : familles libérées". 

Selon elle, la révolution génétique va redonner un sens à la filiation mettant ainsi un frein à la revendication du "droit à l'enfant" des femmes célibataires ou des couples homosexuels. La révolution génétique va satisfaire le droit des enfants à "connaître leurs origines", et va réintroduire la fonction paternelle dans la famille. 

Sur les débuts du planning familial : 

"nous voulions libérer et responsabiliser les femmes, et favoriser l'harmonie dans les couples et la famille". 

Mais elle observe le dérapage du mouvement féministe vers "la guerre des sexes entraînant la négation du couple et l'élimination des pères". Le mouvement nous "a échappé, les féministes sont allées trop loin, elles se sont construites dans la haine et la victimologie" ne parlant que de leur volonté d'avorter. Pour Evelyne Sullerot, la contraception était "l«remède» contre le «mal» qui était l'avortement. J'étais contre le fait d'en faire un droit". 

Elle regrette que l'avortement soit devenu une "contraception-bis", "un droit à détruire".

 

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