Publiée le 03-09-2009
Mercredi 2 septembre 2009, se tenait à Berlin un colloque sur "le développement et la santé en matière de sexualité et de procréation" réunissant 400 experts et délégués d'organisations non gouvernementales (ONG). Venus de 131 pays, ils entendaient tirer un bilan provisoire des engagements souscrits lors de la Conférence internationale pour la population et le développement tenue au Caire en 1995. Les 179 pays participants avaient alors signé un programme d'action promettant de consacrer aux politiques de population (planning familial, santé maternelle,...) un budget de 17 milliards de dollars par an.
"Il en coûterait au monde 23 milliards de dollars par an pour mettre un terme aux grossesses non désirées et aux décès pendant les accouchements", a plaidé Thoraya Ahmed Obaid, directrice exécutive des Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), soit "moins de dix jours de dépenses militaires dans le monde". Elle a également demandé un redoublement d'efforts en faveur de la contraception.
Madame Obaid s'est par ailleurs félicitée que, depuis l'arrivée de Barack Obama à la présidence, les Etats-Unis subventionnent à nouveau l'UNFPA qui recevra cette année 50 millions de dollars du gouvernement américain après 7 ans sans aucun financement. Le président Bush avait justifié son refus par la participation active de l'UNFPA aux programmes d'avortement et de stérilisation forcés dans le monde. Son administration avait préféré financer des campagnes de promotion de l'abstinence, notamment en Afrique.
Cyberpresse.ca 02/09/09 - Genethique.org 3.9.2009