Publiée le 02-09-2018
Anna Kolesarova, vierge et martyre (14 juillet 1928 – 22 novembre 1944), a été béatifiée en Slovaquie, samedi, 1er septembre 2018: le pape a salué son courage et l’a donnée en modèle aux jeunes chrétiens, après l’angélus de ce dimanche 2 septembre, place Saint-Pierre, en présence de quelque 25 000 visiteurs, selon la gendarmerie vaticane.
Elle a été proclamée bienheureuse au Lokomotíva Stadium, à Košice, au cours de la messe présidée par le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Le pape a rappelé qu’elle a été tuée, à 16 ans, pour avoir « résisté à qui voulait violer sa dignité et sa chasteté ». Elle a été tuée par un soldat de l’armée soviétique dont elle a refusé les avances.
Le pape a comparée Anna Kolesarova à la sainte italienne Maria Goretti (Corinaldo, 16 octobre 1890 – 6 juillet 1902, Nettuno): « Elle est comme notre Maria Goretti italienne ».
“Que cette jeune courageuse aide les jeunes chrétiens à rester fermes dans la fidélité à l’Evangile même quand il exige d’aller à contre-courant et de payer de sa personne”, a ajouté le pape avant de l’applaudir avec la foule.
Elle allait à la messe tous les jours, et, depuis la mort de sa mère, alors qu’elle avait dix ans, elle prenait soin de la maison de la ferme familiale, avec sa demi-soeur, Marie et son frère Michal.
A l’arrivée de l’Armée Rouge, à la fin de la Seconde guerre mondiale, leur père, Jan et les trois enfants avaient cherché refuge avec des voisins dans un cellier sous la cuisine. Un soldat ivre les découvrit. Le papa demanda à Anna de lui préparer quelque chose à manger. Mais il se fit pressant et elle s’échappa pour fuir ses avances.
Il la poursuivit dans le sous-sol, la saisit et la tua avec son fusil automatique PPSh-41 de deux coups à la tête et à la poitrine , sous les yeux de son père et de son frère. Ses derniers mots furent: « Au-revoir papa! Jésus, Marie, Joseph! »
Elle fut inhumée en secret tandis que les combats faisaient rage. Le prêtre Anton Lukáč célébra une messe d’obsèques le 29 novembre et il interrogea 5 témoins pour relater les événements. Ce que fit également un jésuite, le p. Michal Potocky. Ces renseignements ont permis de démarrer la cause de béatification en 2004.
Sa tombe, à Pavlovce nad Uhom, dans le district de Michalovce, est toujours un lieu de pèlerinage. Sa maison natale est devenue un centre pour les jeunes avec l’association Domcek.
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Source ZENIT 1.9.2018