Publiée le 10-01-2011
Lors des Voeux au Corps Diplomatique, lundi 10 janvier 2011
"Déplaçant notre regard de l'Orient à l'Occident, nous nous trouvons face à d'autres types de menaces contre le plein exercice de la liberté religieuse. Je pense, en premier lieu, à des pays dans lesquels on accorde une grande importance au pluralisme et à la tolérance, mais où la religion subit une croissante marginalisation. On tend à considérer la religion, toute religion, comme un facteur sans importance, étranger à la société moderne ou même déstabilisant et l'on cherche par divers moyens à en empêcher toute influence dans la vie sociale. On en arrive ainsi à exiger que les chrétiens agissent dans l'exercice de leur profession sans référence à leurs convictions religieuses et morales, et même en contradiction avec celles-ci, comme, par exemple, là où sont en vigueur des lois qui limitent le droit à l'objection de conscience des professionnels de la santé ou de certains praticiens du droit.
Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de l'adoption par le Conseil de l'Europe, au mois d'octobre dernier, d'une Résolution qui protège le droit du personnel médical à l'objection de conscience face à certains actes qui lèsent gravement le droit à la vie, comme l'avortement."