Marie, notre Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ?

Marie, notre Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ?

Publié le 12 décembre 2025

12 décembre 2025 – Homélie du Pape Léon XIV, lors de la Messe de la fête de Notre-Dame de Guadalupe

« Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? » (ibid., 119). C’est la voix qui fait écho à la promesse de la fidélité divine, la présence qui nous soutient lorsque la vie devient insupportable.
     La maternité qu’elle proclame nous fait découvrir que nous sommes des enfants. Ceux qui entendent « Je suis ta mère » se souviennent que, depuis la croix, « voici ta mère » correspond à « voici ton fils » (cf. Jn 19, 26-27). Et en tant qu’enfants, nous nous tournerons vers elle pour lui demander : « Mère, que devons-nous faire pour être les enfants que ton cœur désire ? » Elle, fidèle à sa mission, nous dira tendrement : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Oui, Mère, nous voulons être tes enfants authentiques : dis-nous comment avancer dans la foi quand nos forces nous abandonnent et que les ombres s’allongent. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, même l’hiver devient un temps de roses.
     Et comme ton enfant, je te demande : Mère, enseigne aux nations qui veulent être tes enfants à ne pas diviser le monde en factions irréconciliables, à ne pas laisser la haine marquer leur histoire ou les mensonges écrire leur mémoire. Montre-leur que l’autorité doit être exercée comme un service et non comme une domination. Enseigne à leurs dirigeants leur devoir de sauvegarder la dignité de chaque personne à chaque étape de la vie. Fais de ces peuples, tes enfants, des lieux où chaque personne peut se sentir accueillie.
     Accompagne, Mère, les plus jeunes, afin qu’ils obtiennent du Christ la force de choisir le bien et le courage de rester fermes dans la foi, même lorsque le monde les pousse dans une autre direction. Montre-leur que ton Fils marche à leurs côtés. Que rien n’afflige leur cœur, afin qu’ils puissent accueillir sans crainte les plans de Dieu. Protège-les des menaces de la criminalité, de la toxicomanie et du danger d’une vie sans sens.

     Cherche, Mère, ceux qui se sont éloignés de la sainte Église : que ton regard les atteigne là où le nôtre ne peut les atteindre, abats les murs qui nous séparent et ramène-les à la maison avec la puissance de ton amour. Mère, je vous supplie d’incliner le cœur de ceux qui sèment la discorde vers le désir de votre Fils que « tous soient un » (Jn 17, 21) et de les ramener à la charité qui rend la communion possible, car au sein de l’Église, Mère, vos enfants ne peuvent être divisés.
     Renforcez les familles : à votre exemple, que les parents éduquent avec tendresse et fermeté, afin que chaque foyer soit une école de foi. Inspire, ô Mère, ceux qui forment les esprits et les cœurs à transmettre la vérité avec la douceur, la précision et la clarté qui viennent de l’Évangile. Encourage ceux que ton Fils a appelés à le suivre de plus près : soutiens le clergé et la vie consacrée dans leur fidélité quotidienne et renouvelle leur premier amour. Garde leur intériorité dans la prière, protège-les dans la tentation, encourage-les dans la fatigue et aide ceux qui sont abattus.

     Sainte Vierge, puissions-nous, comme toi, garder l’Évangile dans nos cœurs (cf. Lc 2, 51). Aide-nous à comprendre que, bien que nous soyons les destinataires, nous ne sommes pas les propriétaires de ce message, mais, comme saint Juan Diego, nous en sommes de simples serviteurs. Puissions-nous vivre avec la conviction que partout où la Bonne Nouvelle parvient, tout devient beau, tout retrouve la santé, tout est renouvelé. « Ceux qui se laissent guider par toi ne pèchent pas » (cf. Siracide 24, 22) ; aide-nous à ne pas ternir par notre péché et notre misère la sainteté de l’Église qui, comme toi, est mère.
     Mère « du vrai Dieu par qui nous vivons », viens en aide au Successeur de Pierre, afin qu’il confirme dans la seule voie qui mène au Fruit béni de ton sein tous ceux qui m’ont été confiés. Souviens-toi de ce fils qui est le tien, « à qui le Christ a confié les clés du Royaume des Cieux pour le bien de tous », afin que ces clés servent « à lier et à délier, et à racheter toute la misère humaine » (Saint Jean-Paul II, Homélie à Syracuse, 6 novembre 1994). Et accorde-nous, confiants en ta protection, d’avancer toujours plus unis, avec Jésus et entre nous, vers la demeure éternelle qu’Il a préparée pour nous et où tu nous attends. Amen.


 

 

 

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