Publiée le 24-10-2009
Proposition 51 des Pères du Synode
Le Sida est une des grandes pandémies comme le paludisme et la tuberculose qui déciment des populations africaines et compromettent gravement leur vie socio-économique. On ne doit pas le considérer simplement comme un problème médico-pharmaceutique, ou uniquement comme une question de changement de comportement humain. C'est vraiment une question de développement intégral et de justice, qui demande une approche et une réponse globales de la part de l'Église.
Ceux qui sont malades du Sida en Afrique sont victimes d'injustice, parce que souvent ils ne reçoivent pas le même traitement de qualité qu'en d'autres lieux. L'Église demande que les fonds alloués aux malades du Sida soient réellement utilisés à cet effet et recommande que les malades africains reçoivent les traitements de qualité comme en Europe.
L'Église condamne fermement toute tentative, de la part d'individus ou de groupes, de disséminer le virus, soit comme arme de guerre, soit par leur style personnel de vie.
Le Synode prodigue ses encouragements à toutes les institutions et à tous les mouvements ecclésiaux qui travaillent dans le domaine de la santé et spécialement du Sida et demande aux agences internationales de les reconnaître et de les aider dans le respect de leur spécificité.
L'Église recommande vigoureusement l'accélération des recherches thérapeutiques en cours en vue d'éradiquer ce fléau.
En outre, le Synode propose :
- que l'on évite tout ce qui peut contribuer à la diffusion de la maladie, comme la pauvreté, la dissolution de la vie familiale, l'infidélité maritale, la promiscuité et un style de vie vide de valeurs humaines et de vertus évangéliques ;- un service pastoral qui prodigue à ceux qui vivent avec le VIH/SIDA l'accès au traitement médical, à la nourriture, l'accompagnement pour un changement de comportement et une vie sans stigmatisation sociale;
- un service pastoral qui prodigue aux orphelins, aux veufs et aux veuves une authentique espérance de vie sans stigmatisation sociale ni discrimination ; et
- un soutien pastoral qui aide les couples vivant avec un conjoint infecté à s'informer et à former leurs consciences, afin qu'ils choisissent ce qui est juste, en toute responsabilité pour le plus grand bien de l'un et l'autre, de leur union et de leur famille.
- que le SCEAM développe un manuel pastoral sur le VIH/Sida pour tous ceux qui sont engagés dans le ministère ecclésial sur le Sida (prêtres, personnes consacrées, médecins, infirmiers, Conseils, catéchistes, enseignants) qui mette en oeuvre la morale et la Doctrine sociale de l'Église dans les différentes situations où le peuple de Dieu en Afrique est confronté aux multiples défis de la pandémie.