Publiée le 11-01-2010
Benoit XVI, aux Voeux du Corps Diplomatique : 11.1.2010
Oui, Mesdames et Messieurs, la protection de la création est un facteur important de paix et de justice ! Parmi les nombreux défis qu'elle lance, l'un des plus graves est celui de l'augmentation des dépenses militaires ainsi que du maintien et du développement des arsenaux nucléaires. D'énormes ressources économiques sont absorbées à ces fins, alors qu'elles pourraient être destinées au développement des peuples, surtout des plus pauvres. C'est pourquoi j'espère fermement que, lors de la Conférence d'examen du Traité de non prolifération des armes nucléaires, qui se tiendra au mois de mai prochain à New York, soient prises des décisions efficaces en vue d'un désarmement progressif, visant à libérer la planète des armes nucléaires. Plus généralement, je déplore que la production et l'exportation des armes contribuent à perpétuer conflits et violences, comme au Darfour, en Somalie ou en République Démocratique du Congo. A l'incapacité des parties directement impliquées à s'extraire de la spirale de violence et de douleur engendrée par ces conflits, s'ajoute l'apparente impuissance des autres pays et des Organisations internationales à ramener la paix, sans compter l'indifférence quasi résignée de l'opinion publique mondiale. Il n'est pas besoin de souligner combien de tels conflits endommagent et dégradent l'environnement. Comment, enfin, ne pas mentionner le terrorisme, qui met en danger tant de vies innocentes et provoque une anxiété diffuse ? En cette circonstance solennelle, je voudrais renouveler l'appel que j'ai lancé le 1er janvier, lors de la prière de l'Angelus, à ceux qui font partie de groupes armés, quels qu'ils soient, afin qu'ils abandonnent la voie de la violence et ouvrent leur cœur à la joie de la paix.