Publiée le 17-01-2014
Depuis la remise du rapport du Haut Conseil à l’Egalité des femmes et des hommes, la question de l’avortement est devenue un sujet primordial pour la ministre des Droits des femmes, à tel point qu’elle voudrait en faire un droit comme un autre… Des évolutions législatives relatives à l’avortement sont ainsi en cours au Parlement. Ces modifications, enfouies dans un projet de loi qui ne concerne pas le sujet (Égalité Femmes/Hommes), interviennent sans débat. Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune met en garde les citoyens français contre de tels changements.
Le Haut Conseil à l’Egalité des Femmes et des Hommes avait publié un rapport le 7 novembre. De nombreuses propositions ont-elles été reprises dans le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes (n°1 380) ?
J-M LM : Le Haut Conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes avait effectivement rendu son rapport sur la question. Ce document conduisait à banaliser l’avortement et à négliger des données importantes. Certaines de ces propositions ont été votées.
Depuis le 17 septembre dernier, l’extension du délit d’entrave a été votée au Sénat. Ce qui signifie que les plates-formes d’écoutes des femmes enceintes et les sites Internet seront obligés d’informer sur la possibilité de l’IVG. Madame Belkacem a d’ailleurs insisté sur ce point, pas plus tard que le 13 décembre dernier, devant le collège des gynécologues obstétriciens français, en expliquant que l’entrave comprend également le « moment où la femme s’apprête à aller recueillir de l’information ». Il faut croire que l’information qui protège l’enfant et celle qui va le tuer ont la même valeur !
Puis, à l’Assemblée Nationale cette semaine, des amendements relatifs à l’avortement ont été votés en commission des affaires sociales et en commission des lois dans un projet de loi fourre-tout. Ces amendements entraînent le changement de statut de l’avortement. Celui-ci ne sera plus une dérogation mais un droit. Cet acte contraire au respect de la vie, dépénalisé dans certaines circonstances, va devenir un acte comme un autre. On peut même anticiper et prédire que la normalisation sera achevée quand toutes les dispositions d’encadrement de la loi Veil auront disparu. L’avortement sera alors totalement libre et gratuit.
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