Publiée le 12-08-2024
Assomption 2004 : Jean Paul II se rend à Lourdes, pèlerin. C'est son dernier Voyage Apostolique à travers le monde. Il va laisser comme un testament spirituel, à Lourdes, depuis Lourdes, pour la France, pour l'Eglise.
Chacun est invité à vivre cette neuvaine avec ces paroles de Jean Paul II prononcées à Lourdes, en priant son chapelet pour rendre grâce des visites du Pape en France, implorer les grâces spirituelles dont la France a besoin aujourd'hui et implorer pour la conversion des âmes, comme le demandait la Sainte Vierge à Sainte Bernadette.
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- "Je me souviens avec joie de mes précédentes visites en France et je profite aussi volontiers de cette occasion pour rendre hommage au grand patrimoine de culture et de foi qui en a marqué l’histoire. Je ne peux oublier, en effet, les grands saints de votre terre, les maîtres illustres de la pensée chrétienne, les écoles de spiritualité, les nombreux missionnaires qui ont quitté leur patrie pour annoncer au monde le Christ Seigneur. Et je me tourne avec confiance vers la communauté chrétienne d’aujourd’hui, qui accueille avec générosité l’invitation à animer notre temps avec la sagesse et l’espérance qui viennent de l’Évangile."
- Ici s'achève mon pèlerinage: "M’agenouillant ici près de la grotte de Massabielle, je ressens avec émotion que j’ai atteint le terme de mon pèlerinage. Cette grotte, où est apparue Marie, est le c½ur de Lourdes. Elle fait penser à la grotte du mont Horeb où Élie rencontra le Seigneur qui lui parla dans le «souffle d’une brise légère» (1 R 19, 12)." Jean Paul II entrara dans la Vie le soir du 2 avril 2005.
Aux femmes et sur l'accueil de la vie, sans compromis avec l'esprit du monde, Jean Paul II dira :
De cette grotte, je vous lance un appel spécial à vous, les femmes. En apparaissant dans la grotte, Marie a confié son message à une fille, comme pour souligner la mission particulière qui revient à la femme, à notre époque tentée par le matérialisme et par la sécularisation: être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu’avec les yeux du c½ur. A vous, les femmes, il revient d’être sentinelles de l’Invisible ! A vous tous, frères et soeurs, je lance un appel pressant pour que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour que la vie, toute vie, soit respectée depuis la conception jusqu’à son terme naturel. La vie est un don sacré, dont nul ne peut se faire le maître.
La Vierge de Lourdes a enfin un message pour tous: le voici: soyez des femmes et des hommes libres ! Mais rappelez-vous: la liberté humaine est une liberté marquée par le péché. Elle a besoin elle aussi d’être libérée. Christ en est le libérateur, Lui qui «nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres» (Ga 5, 1). Défendez votre liberté !
Après le Magnificat vient le silence; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante: le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.
- Par ses paroles et par son silence, la Vierge Marie nous apparaît comme un modèle sur notre chemin. C’est un chemin qui n’est pas aisé: par la faute de ses premiers parents, l’humanité porte en elle la blessure du péché, dont les conséquences continuent encore à se faire sentir chez les rachetés. Mais le mal et la mort n’auront pas le dernier mot ! Marie le confirme par toute son existence, en tant que témoin vivant de la victoire du Christ, notre Pâque.
- J’ai vivement désiré accomplir ce pèlerinage à Lourdes pour rappeler un événement qui continue à rendre gloire à la Trinité une et indivise. La conception immaculée de Marie est le signe de l’amour gratuit du Père, l’expression parfaite de la rédemption accomplie par le Fils, le point de départ d’une vie totalement disponible à l’action de l’Esprit.
- aux jeunes: "Je salue spécialement les jeunes qui sont ici, à Lourdes, comme chez eux, offrant généreusement leurs forces au service de leurs frères malades, comme hospitaliers. Je me souviens avec émotion des rencontres que j’ai eues en France avec les jeunes : la première à Paris, puis à Lyon, à Strasbourg, et enfin de nouveau à Paris pour la Journée mondiale de la Jeunesse. Ces rencontres ont été pour moi le signe d’une grande espérance, que je veux aujourd’hui partager avec vous, chers jeunes amis. Mettez-vous à l’école de Marie et vous porterez dans le monde un souffle d’optimisme, annonçant à tous « la belle nouvelle » du Règne du Christ."