Publiée le 02-11-2010
MONTRÉAL - C'est ce dimanche, 31 octobre, qu'ont pris fin les 40 jours de prière et de jeûne partiel pour la fin de l'avortement auxquels ont pris part les membres de l'association Campagne Québec-vie, une division québécoise de l'organisation pro-vie pancanadienne Campaign life coalition.
Depuis le 22 septembre, ils ont été une centaine de participants à se relayer entre 7 h et 19 h , tous les jours, pour tenir le fort devant leur affiche «40 jours pour la vie» installée dans le parc Lahaie, juste en face de la clinique d'avortement Morgentaler. Bien des passants et automobilistes ont ainsi pu les apercevoir au coin des rues Saint-Joseph et Saint-Laurent, non pas en train de scander haut et fort des slogans pro-vie, mais plutôt le chapelet à la main, en train de prier silencieusement pour la fin de l'avortement.
«Il a parfois été un peu humiliant de devoir se tenir ici dehors avec nos pancartes, nous avons reçu plusieurs doigts d'honneur. C'est un sujet sensible et dont les enjeux sont complexes et bien des gens préfèrent simplement ne pas y penser», a indiqué le président de Campagne Québec-vie, Georges Buscemi.
Cette manifestation pacifique a lieu simultanément dans 238 villes à travers le monde, deux fois par année. Le mouvement « 40 jours pour la vie » existe depuis 2007. Il a été fondé au Texas, dans la ville de College Station.
C'est d'ailleurs aux États-Unis que le mouvement contre l'avortement est le plus fort. M. Buscemi rapporte que près de 4000 femmes, aux États-Unis, auraient changé d'idée en voyant les affiches pro-vie et les manifestants devant les cliniques d'avortement.
Campagne Québec-vie compte environ 350 membres, avec un noyau de vingt personnes plus actives au sein de l'organisation. L'impact de cette vigile de 40 jours à Montréal est difficile à mesurer selon M. Buscemi.
«On ne peut pas voir ce qui se passe dans le centre d'avortement en face, alors il est difficile de savoir si nous avons eu un impact concret. Mais les gens nous ont vus et certains reviendront sans doute nous voir à nos bureaux. Nous ne cherchons pas à contrôler quoi que ce soit de toute façon. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de prier, de jeûner et de garder la foi. Le reste, nous laissons cela entre les mains de Dieu», a-t-il ajouté.
Ce n'est pas sans difficulté qu'ils auront terminé cette vigile de 40 jours. «Certains bénévoles, qui ne savaient pas trop dans quoi ils s'embarquaient, avouent être un peu fatigués en ce moment», souligne M. Buscemi.
Les «40 jours pour la vie» à Montréal se termineront par une prière de groupe et un souper spaghetti. Les pro-vie profiteront bien d'un peu de repos jusqu'au prochain «40 jours pour la vie» qui se tiendra durant la période du carême en 2011.
source : canoe.com