Publiée le 26-10-2010
A l'approche du débat parlementaire en vue de la seconde révision de la loi de bioéthique, il n'y a jamais eu moins de raison qu'aujourd'hui de déroger au respect légal de l'embryon.
Communiqué de Mgr Rey, Evêque de Fréjus-Toulon :
"Le choix retenu par le gouvernement de supprimer le caractère « expérimental » de la recherche sur l'embryon nous préoccupe fortement. Inscrire à titre permanent une exception au respect « de l'être humain dès le commencement de sa vie » [1] irait à l'encontre de « l'intérêt de l'enfant à naître » [2], principe réaffirmé avec vigueur par le rapport de la mission parlementaire d'information sur la révision des lois de bioéthique.
Au terme du moratoire de 5 ans, il était prévu que la France tirerait les leçons du dispositif provisoire mis en place par la loi de 2004. Du fait des progrès considérables enregistrés par la communauté scientifique internationale tant dans le champ des cellules souches adultes que dans celui des cellules reprogrammées dites iPS, force est de reconnaître qu'il n'y a jamais eu moins de raison qu'aujourd'hui de déroger au respect légal de l'embryon humain.
Est-il cohérent que la France continue à autoriser des recherches sacrifiant des embryons humains pour un objectif qui pourrait être atteint, plus efficacement, par d'autres méthodes ? Quand science et éthique font cause commune, protéger l'embryon devient un impératif moral, conformément aux intentions du législateur en 2004"