Publiée le 02-07-2021
Sans surprise, nous apprenions mardi 29 juin le vote final de la loi de bioéthique en 3e lecture, par 326 voix POUR et 115 CONTRE. Communiqué de Choisir la Vie.
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Une fois de plus, nous déplorons et condamnons fermement ce vote. Pour autant, nous tenons à remercier les 115 députés qui ont eu le courage de s'opposer à ce texte et particulièrement ceux qui n'ont cessé de se battre par amendements et débats courageux durant ces trois années de lutte. Nous les assurons de notre soutien et les remercions d'avoir été la voix des "sans voix". Nous remercions également les sénateurs qui, sans faille et en bloc, se sont opposés à ce texte depuis le début.
Une fois de plus, nous ne comprenons pas ce déni manifeste de démocratie, ni l'aveuglement ou la mauvaise foi de nos élus à insister pour faire passer ce texte en force alors qu'une majorité d'indicateurs (Etats Généraux de la bioéthique, votes du Sénat, études statistiques, crise sanitaire...) montrent le désintérêt des français pour le sujet, préoccupés qu'ils sont actuellement par d'autres priorités. Cela n'a donc aucun sens. De plus, ce projet, dans sa teneur, est inconnu et incompris de la grande majorité des français, mais aussi, de fait, des parlementaires eux-mêmes.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir été informés des enjeux de ce texte et de leurs conséquences par diverses associations, personnalités politiques etc. Ils portent donc pleinement la responsabilité morale du choix qu'ils ont fait (ceux qui ont voté en faveur du texte, les absents et ceux qui se sont abstenus) ; nous saurons le leur rappeler en temps voulu.
S'agissant seulement de la PMA pour toutes, seule proposition réellement annoncée publiquement, il est à parier que les français n'y adhèreraient pas aussi aisément s'ils prenaient le temps d'en comprendre "la face cachée" : absence de filiation pour les enfants, choix volontaire du refus d'un père donc volonté de "concevoir" des orphelins, don de gamètes anonyme, remboursement par la sécurité sociale alors qu'il n'y a pas de raison médicale justifiée, traitements hormonaux et autres contraintes médicales particulièrement coûteuses pour les femmes concernées, qui ne seront pas sans conséquences sur leur santé (à l'ère du "tout écologique" cela mérite d'être souligné)…
D'autres mesures constituent elles aussi une dérive éthique inquiétante telles l'autorisation de la création des bébés "médicaments" ainsi que la création de chimères qui achèvent la déconstruction de la frontière entre l'Homme et l'animal.
Il ne s'agit pas ici de dire "notre vérité" mais bien LA vérité. Il est dommageable qu'elle ne fasse plus l'objet d'une quête de bien commun de la part de nos élus ; pour autant, nous nous devons de la leur transmettre. Nous assistons à un véritable changement de civilisation lourd de conséquences.
Il reste à espérer maintenant des sursauts politiques à venir…
Odile GUINNEPAIN
Présidente