Publiée le 24-11-2009
Au cours de l'un de ses voyages, Mgr Ketteler célébrait sa messe dans un couvent. En distribuant la communion aux religieuses, il fut tellement ému, qu'il ne put terminer sa messe.
Après la messe, il demanda à la supérieure l'autorisation de saluer les soeurs. Tout en parlant avec chacune d'entre elles, il se demandait s'il reconnaîtrait le visage qui l'avait interpellé.
Les ayant toutes rencontrées, il demanda à la supérieure s'il ne manquait pas une soeur. Cette dernière lui répondit que seule la soeur cuisinière vaquait à ce moment à ses occu¬pations. L'évêque souhaita la saluer également.
Quand il la vit, il la reconnut. Et elle, avec simplicité, lui expliqua :
« Comme je suis toujours très occupée, je ne peux pas beaucoup prier. J'offre donc mon travail : la première heure de la journée est pour le pape, la deuxième est pour les parents, la troisième pour les évêques... et la dernière heure du jour, la plus fatigante, est pour les jeunes que le Seigneur souhaite avoir pour prêtres, afin qu'ils écoutent attentivement sa voix et lui répondent par un oui généreux. »
Quand la soeur cuisinière fut repartie, l'évêque raconta à la supérieure l'histoire suivante, en lui faisant promettre de ne pas la faire connaître tant qu'il serait en vie.
« Un jeune de 18 ans, d'une famille aisée ne pense qu'à s'amuser. Une nuit, alors qu'il danse, il voit le visage d'une soeur qui prie pour lui et qui le regarde fixement. Impres¬sionné, il quitte la salle de danse, puis se regardant lui-même il voit alors sa vie comme complètement vide. "Que peut bien vouloir Dieu de moi ?" se demande-t-il. Peu de temps après, il entra au séminaire... Il fut ordonné prêtre, et, plus tard, consacré évêque.
Cet évêque est la personne qui vous parle en ce moment ! Aujourd'hui, tout en donnant la communion, j'ai reconnu le visage de cette religieuse que j'avais vu dans ma jeunesse ; c'est votre soeur cuisinière. Ne même au ciel, les fruits de son t continuer à offrir la dernière hg que Dieu appelle au sacerdoce, un oui généreux ! »
c'est votre soeur cuisinière. Ne lui dites rien, elle verra elle-même au ciel, les fruits de son travail. Mais dites-lui bien de continuer à offrir la dernière heure du jour pour les jeunes que Dieu appelle au sacerdoce, afin qu'ils lui répondent par un oui généreux ! »
Tiré de l' Osservatore Romano.