Publiée le 22-12-2018
Avec ces mots de Saint Jean Paul II, prononcés la Nuit de Noël 1978,
"Réfléchissons brièvement sur la signification constante de ce refus par l'homme de l'hospitalité à Dieu. Nous tous, ici présents, nous voulons que tout ce qui est en nous, hommes d'aujourd'hui, soit ouvert à Dieu qui naît comme homme. C'est bien avec ce désir que nous sommes venus ici !
Il nous faut donc penser, cette nuit, à tous les hommes qui tombent victimes de situations infra-humaines créées par les hommes, de la cruauté, du manque de respect, du mépris des droits objectifs de toute personne humaine. Pensons à ceux qui sont seuls, âgés, malades, à ceux qui n'ont pas de logement, qui souffrent de la faim, et dont la misère est une conséquence de l'exploitation et de l'injustice des systèmes économiques. Pensons enfin à ceux qui, en cette nuit, n'ont pas la liberté de participer à la liturgie de la Nativité du Seigneur, et qui n'ont pas de prêtre pour célébrer l'Eucharistie. Et que notre pensée arrive jusqu'à ceux dont les âmes, les consciences sont tourmentées, autant que leur propre foi.
L'étable de Bethléem est le premier lieu de la solidarité avec l'homme: d'un homme avec l'autre et de tous les hommes avec tous les autres hommes, surtout avec ceux pour qui "il n'y a pas de place à l'hôtellerie" (cf. Lc 2, 7) et auxquels on n'accorde plus la reconnaissance de leurs propres droits.
L'Enfant nouveau-né pousse de petits cris. Qui comprend les cris du tout petit enfant ? A travers lui, c'est pourtant le Ciel qui parle, et c'est le Ciel qui révèle l'enseignement particulier de cette naissance. C'est le Ciel qui en donne l'explication par ces paroles: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime" (Lc 2, 14).
Nous devons, nous autres qui sommes atteints par le fait de la naissance de Jésus, comprendre ce cri du Ciel.
Il faut que ce cri atteigne les confins de la terre, que tous les hommes l'entendent de manière nouvelle !
Un Fils nous a été donné.
Le Christ est né pour nous. Amen !"
Je vous souhaire un joyeux Noël. Entendons le cri de l'Enfant-Dieu. Le cri du Ciel ! Et que resplendisse en chacun de nous, en chaque famille, le Visage de l'Enfant-Dieu.
Abbé Hubert Lelièvre
Modérateur