Publiée le 25-08-2017
À l’occasion de la sortie de nouvel ouvrage de LIFE éditions « Traverser le cancer avec Zélie Martin et la Vierge du Sourire », Aleteia a interrogé Guillaume d’Alançon. Extraits :
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"Lorsque qu’une personne découvre qu’elle est atteinte d’un cancer, elle sent trembler les fondements qui la maintiennent en vie. Ce qu’elle savait intellectuellement, par les témoignages, elle est en mesure de le concevoir par elle-même : oui, ma vie est fragile et l’instant qui passe ne durera pas toujours. Elle fait ainsi l’expérience d’une pauvreté radicale. Une telle secousse constitue plus ou moins rapidement un traumatisme profondément déstabilisant. Que faire ? Que dire ? Comment vivre avec après un pareil choc ? Face à un tel constat de fragilité de la nature humaine, une fois considérées les possibilités de soin offertes par la médecine, il y a deux portes de sortie : le désespoir ou l’Espérance, la mort ou la vie. Le rôle de la prière apparaît alors vraiment. En se tournant vers Dieu, qui s’est manifesté aux hommes en Jésus-Christ, la personne malade est sûre que la vie a un sens plus profond que la seule satisfaction des besoins naturels. Il ne s’agit pas seulement de survivre pour un temps à la mort physique, mais de connaître la joie et la paix profonde que rien ne pourra altérer. Et seule la prière permet de demeurer dans cette certitude que « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu » et que nous ne serons jamais seuls. Mais qu’est-ce que prier sinon laisser Dieu prendre toute sa place en nous, en lui consacrant ce temps de silence et de solitude nécessaire à son action ? Pour ne pas blesser notre liberté, n’a t-il pas besoin de notre concours ? Ajoutons que les sacrements sont, de manière éminente, le lieu du travail de l’Esprit-Saint en nous. C’est lui qui prend la main pour nous ramener vers le Père. [...]
En quoi Zélie Martin peut-elle servir d’exemple ?
Sainte Zélie Martin a connu le cancer. La neuvaine que nous proposons s’inspire de ses paroles et actions immensément riches et fécondes. Les personnes confrontées à cette maladie le sont toutes avec un degré divers et une perception qui leur est propre. Il ne peut être question d’appliquer un « protocole » uniforme mais d’avancer humblement et confiants sur un chemin de consolation et de guérison intérieure… aux heureuses conséquences physiques. Lorsqu’une personne connaît la paix de Dieu, son corps et sa psychologie sont moins soumis au stress. Sainte Zélie a connu les différentes phases du cancer à une époque où les soins étaient très insuffisants. Du Ciel, elle peut intercéder pour chacun. [...]"