Publiée le 24-01-2017
Jean-Frédéric Poisson, député des Yvelines et président du Parti Chrétien-Démocrate estime qu'il est hors de question que les parlementaires interdisent les sites internet visés par le projet de délit d'entrave numérique à l'avortement. Invité de Bourdin Direct, Jean-Frédéric Poisson, a redit son opposition au nom de la liberté d'expression :
"C'est une atteinte à la liberté d'expression. Je considère qu'on a parfaitement le droit en France d'avoir l'opinion qu'on veut sur cette question si difficile et si douloureuse qu'est l'interruption volontaire de grossesse. A partir du moment où on a la liberté d'en penser ce qu'on veut, on a aussi le droit de dire ce qu'on a envie d'en dire, et de donner aux femmes concernées une information la plus complète possible (...)
S'il y a des fausses informations, il y a des procédures judiciaires pour cela. Si vous voulez fermer les sites qui donnent de fausses informations, vous allez commencer par fermer le site du parti socialiste depuis hier soir. Vous ne pouvez pas faire ça. S'il y a des gens qui disent des bêtises, il faut que le gouvernement le dise, mais n'interdisez pas (ces sites), acceptez le débat public !
La bonne réponse c'est de dire pourquoi ces sites se trompent. Si vous allez sur le site du gouvernement, à aucun moment vous ne trouvez les effets indésirables qui sont liés au recours à l'IVG. Ça c'est un mensonge. Si le gouvernement faisait correctement son métier en matière de santé publique, ces sites n'auraient sans doute pas besoin d'exister"