Publiée le 03-08-2016
Le 15 août est la fête liturgique de Notre-Dame, dans son Assomption au Ciel. C'est un jour de grande joie, où nous contemplons et venons nourrir notre foi et notre espérance de ce que Notre-Dame a vécu : son Assomption corps et âme au Ciel.
C'est ce jour du 15 août, en l'an 1638, que le roi Louis XIII a choisi pour consacrer la France à Notre-Dame de l'Assomption, faisant ainsi de ce jour de l'Assomption, la fête nationale de notre pays. Il répondait à un voeu publié par un édit, daté du 10 février 1638. Chaque année, depuis lors, cette prière de consécration à Notre-Dame de l'Assomption est reprise par les catholiques de France.
Cette année, ce jour de l'Assomption prend une intensité plus grande encore. Mgr Pontier a demandé qu'une prière spéciale soit faite pour la France lors des intentions de la prière universelle à la Messe. Mgr Lebrun lors de la Messe d'encièlement du Père Jacques Hamel, martyr, a demandé aux catholiques de France et à ceux qui ont pu oublier le chemin de l'Eglise, mais qui sentent dans leur coeur comme un appel, d'entrer dans une église, à y prier, ou simplement y faire silence. A allumer une veilleuse. A se tourner vers la Vierge Marie.
La belle fête de l'Assomption nous est donnée cette année pour prier, retrouver le chemin de la prière pour la France. De la prière du chapelet. Notre-Dame a souvent visité la France - Lourdes, Pontmain, la Rue du Bac, le Laus, La Salette... - mais aussi dans d'autres lieux à travers le monde, et a clairement demandé de prier le chapelet, de prier le rosaire. En famille. Il nous suffit alors d'être dociles à ces appels de Notre-Dame. Pour que la paix gagne les coeurs. Pour que naisse, pour que renaisse un vrai et authntique désir de revenir à Jésus, en s'approchant aussi de la confession, vrai torrent de Miséricorde qui se déverse dans les âmes.
Nous dérisons tous la Paix. Elle est un don de Dieu. Nous devons l'implorer. Cela dépend de chacun de nous, de notre réponse personnelle, familiale. Pourquoi ne pas se décider à faire un oratoire, un coin prière dans chaque famille et d'y prendre du temps en famille, chaque jour à partir du 15 août ? Si je ne sais comment faire, je peux demander au prêtre de ma paroisse... dans un monastère, une abbayre, un sanctuaire. Confiance.
Reconnaissons-le : trop souvent nous avons oublié, laissé de côté, ou même refuser cet amour maternel de Marie dans notre vie. Comme le disait avec tant d'émotion Mgr Lebrun lors de la Messe autour du Père Hamel, "souvenons-nous de notre maman qui nous a donné la vie". Souvenons-nous de Notre-Dame, notre Mère du Ciel. Elle désire venir essuyer nos larmes, nous apporter des grâces de consolation dans ces moments d'épreuves que nous traversons. Envelopper de son amour de Mère chaque famille, chaque personne, notre pays, blessé. Avec Marie, comme les jeunes qui ont participé aux JMJ, disons nous aussi, pour que notre tristesse se change en joie : "Marie, je suis près de Toi. Je me souviens de Toi. Je veille"
Avec confiance, nous nous tournons vers Marie. Entrons dans une église, un sanctuaire... y faire silence. Laisser Dieu parler au secret de mon âme. Ecouter sa Parole. Exprimer nos joies, nos peines, nos inquiétudes par la prière et par ce geste d'allumer une veilleuse en ce 15 août 2016. De revenir à la maison avec un coeur habité.
Abbé Lelièvre