Publiée le 05-06-2015
"La Cour Européenne des droits de l'Homme a validé aujourd'hui la décision du Conseil d'État de l'arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert. Que vous inspire ce verdict?
Une situation familiale assez dramatique entoure cette affaire. Celle-ci soulève deux questions. L'une d'ordre juridique, l'autre d'ordre médical.
La Cour dit, d'une part, que le Conseil d'État a fait son travail sérieusement et, d'autre part, que la décision d'arrêter l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert a été prise d'une manière telle qu'elle n'atteint pas le droit de toute personne à la vie. Il ne s'agirait donc pas d'une mort donnée intentionnellement.
Le débat -qui a été interne à la cour- s'est manifestement concentré autour de savoir si l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation des personnes en état végétatif relève de la mort donnée volontairement ou de l'abstention thérapeutique. La Cour s'est donc prononcée en faveur de cette dernière. Je pense qu'il s'agit, hélas, plutôt d'une mort donnée volontairement."
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