Publiée le 15-04-2014
Floribeth Mora Díaz, mariée à Edwin Antonio Arce Abarca et mère de cinq enfants, vit dans la petite localité de Dulce Nombre de Jesús. C’était une femme en bonne santé qui un jour, subitement, a ressenti un violent mal de tête. Transportée à l’hôpital de Cartago, on la transfert d’urgence à l’hôpital de la capitale San José.
Floribeth raconte : « J’avais 47 ans quand je suis tombée malade. Tout est arrivé comme un coup de tonnerre dans un ciel serein : du jour au lendemain je me suis retrouvée en danger de mort. Sur le moment je n’arrivais pas à comprendre, car j’avais toujours été en bonne santé ; je n’avais connu les hôpitaux que pour accoucher de mes cinq enfants. Donc, quand on me diagnostiqua des lésions au cerveau (rupture d’anévrisme à l’artère cérébrale droite avec hémorragie) je n’arrivais pas y croire, ni lorsque les médecins ne me donnèrent plus que quelques heures à vivre. Toutefois, en lisant la tristesse sur le visage de mes enfants et de mon époux, la peur se fit un chemin dans mon esprit et ne fit que s’amplifier, au fur et à mesure que mon état se dégradait. Mais je cherchais du réconfort en Dieu et priais par l’intercession de Jean Paul II. »
Après l’avoir ramenée à la maison parce qu’il n’y avait plus rien à faire, son mari Edwin Antonio, désespéré, s’adressa à Jean Paul II: « Saint Père, je t’en prie, aide-moi et intercède auprès de Dieu pour la guérison de mon épouse. »
Le 1er mai 2011, à 2h du matin heure locale, au Costa Rica commençait le direct de la messe de béatification du pape Wojtyła. Malgré les conditions dans lesquelles elle se trouvait, Floribeth décide d’essayer de regarder la télévision de son lit, où elle se trouvait pleine de douleurs et totalement immobilisée.
Elle poursuit : « J’étais seule dans ma chambre, quand j’ai entendu une voix au fond de moi qui m’invitait à me lever. Je sentais intérieurement que je devais obéir et j’ai trouvé la force pour le faire. J’ai alors senti une grande paix et, plus important encore, je n’avais plus peur. Je pense que la guérison physique est venue dans un deuxième temps : le Seigneur était en train de convaincre mon esprit, en m’insufflant une grande paix et la certitude de ma guérison. »
Floribeth se leva de son lit et alla dans la cuisine. Son mari la vit et, affolé, la remit au lit. Mais elle dit à ses enfants qu’elle se sentait bien et que quelque chose se passait dans son corps. Le lendemain, elle fut ramenée à l’hôpital. « Les médecins – raconte-t-elle – pensèrent d’abord m’avoir attribué par erreur les résultats du diagnostic d’un autre patient, mais dès qu’ils virent que ce n’était pas le cas, ils furent saisis d’un grand étonnement, car ils se rendaient compte, plus que tout le monde, qu’ils avaient affaire à un miracle. »
Les amis, les connaissances, toutes les personnes qui connaissaient Floribeth et qui l’avaient vue malade, s’étonnaient de la voir récupérer, entre stupeur et joie.
Pourquoi s'être tournée vers le pape Jean Paul II ? Floribeth explique : « Parce que j’ai toujours crû, même de son vivant, qu’il était un saint. Je n’ai aucun doute qu’il est près de Dieu et qu’il intercède pour nous devant notre Seigneur Jésus. »
Si l'homme traverse « des moments vraiment difficiles », des moments où « il n’y a plus de foi », les miracles encouragent à « lever les yeux vers le Ciel et constater que Dieu existe, qu’il est la Vie et que sans Lui il n’y a pas de vraie vie. Sans la foi, sans l’espérance, de telles merveilles n’arriveraient jamais. Il faut toujours avoir foi en Celui que, pour l’instant, nous ne voyons pas, mais qui, nous le savons, dans notre cœur et notre esprit, existe », ajoute Floribeth Mora Diaz.
Le pape François a reconnu cette guérison miraculeuse due à l'intercession du bienheureux pape le 5 juillet dernier (cf. Zenit du 5 juillet 2013).
Son témoignage et d’autres sur la sainteté de Jean Paul II seront racontés au cours de la rencontre « Jean XXIII et Jean Paul II. Deux papes, deux saints », qui aura lieu à l’Université européenne de Rome, le vendredi 4 avril à 19h.