Publiée le 09-01-2014
Dans Famille Chrétienne, que nous remercions vivement d'avoir parlé de la marche pour la Vie. (Photo : la Marche pour la Vie à Lyon le 30 novembre dernier)
Pour quelles raisons Monseigneur de Kérimel, avez-vous rejoint cette année le comité de soutien de la Marche pour la vie ?
Cette manifestation est nécessaire. La Marche pour la vie est une cause juste. Il faut bien sûr tout faire pour, qu’en France, il n’y ait plus un seul avortement.
Un projet de loi, visant à faire disparaître du code de la santé publique la notion de détresse liée à cet acte, va bientôt être examiné à l’Assemblée nationale. Y a-t-il urgence à se mobiliser ?
Ce projet est la preuve d’une idéologie de plus en plus déconnectée de la réalité : supprimer la notion de détresse revient à nier la réalité de ce que vivent bon nombre de femmes qui avortent. La question de l’avortement touche au fondement de la société, à la personne humaine, au sens de la vie. Interrogeons-nous : comment cela se fait-il qu’un enfant à naître devienne un gêneur ? Les pouvoirs publics doivent prendre conscience qu’on ne peut favoriser les libertés individuelles en s’appuyant sur une vision étriquée de la personne.
Comment l’Église peut-elle agir ?
Nous devons trouver l’attitude juste, évangélique, afin d’aider les femmes en situation de détresse sans les faire culpabiliser, et les hommes, afin qu’ils assument leurs responsabilités. Il nous faut aussi travailler à l’éducation des jeunes. Dans les diocèses, des initiatives existent, mais pas suffisamment. L’avortement est un acte de désespérance. Nous, Église catholique, devons être témoin de l’espérance, et proclamer l’évangile de la vie, cette bonne nouvelle qu’est la beauté de l’amour humain, de la sexualité, de la famille !