Publiée le 06-01-2014
« Ô toi, qui que tu sois, qui te rends compte que, dans ce flux du monde, tu vas à la dérive au milieu des bourrasques et des tempêtes, plutôt que tu n'avances sur la terre ferme, ne quitte pas des yeux cet Astre resplendissant, si tu ne veux pas sombrer dans la tempête.
Quand se lèvent les vents des tentations, si tu vas droit sur les récifs des tribulations, regarde l'Étoile, appelle Marie ! Si tu es le jouet des flots de l'orgueil, de l'ambition, de la médisance, de la jalousie, regarde l'Étoile, appelle Marie ! Si la colère ou l'avarice, ou encore les désirs de la chair, secouent la nacelle de ton âme, jette un regard vers Marie ! Si, bouleversé par l'énormité de tes crimes, horrifié de la laideur de ta conscience, frémissant d'horreur à la pensée du jugement, tu commences à sombrer dans l'abîme de la tristesse, dans le gouffre du désespoir, pense à Marie ! Dans les périls, dans les angoisses, dans les incertitudes, pense à Marie, appelle Marie ! Qu'elle ne quitte pas ta bouche, qu'elle ne quitte pas ton coeur, et, pour obtenir l'aide de sa prière, ne cesse pas d'imiter l'exemple de sa vie.
Si tu la suis, tu ne dévies pas ; si tu la pries, tu ne désespères pas ; si tu penses à elle, tu ne t'égares pas. Tant qu'elle te tient, tu ne tombes pas ; tant qu'elle te protège, tu n'as rien à craindre. Avec elle pour guide, tu ne fatigueras pas ; et avec sa faveur, tu parviendras ! » (2e Homélie à la louange de la Vierge Mère, n.17)