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Actualité

L’image chrétienne de l’homme

Publiée le 04-10-2024

Un texte inédit de Benoît XVI sur une question capitale

(s.m.) "Le texte inédit que nous reproduisons ci-dessous est la partie finale d’un des écrits autographes que Joseph Ratzinger / Benoît XVI n’a souhaité voir publiés qu’après son décès. Il l’a rédigé entre Noël et l’Épiphanie de l’hiver 2019-2020 avant de le confier le 9 janvier à Don Livion Melina, qui a dirigé avec José Granados l’ouvrage « La verità dell’amore. Tracce per un cammino », qui sortira prochainement en librairie aux éditions Cantagalli, qui le publie pour la première fois intégralement."

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Prière du Rosaire

Publiée le 30-09-2024

    Voici « Les Quinze Promesses de Notre Dame du Rosaire » révélées en 1460 au Bienheureux Alain de la Roche (1428-1475), Dominicain du Couvent de Dinan (France), grand Apôtre du Rosaire, qui restaura la dévotion au Saint Rosaire en parcourant la France, l'Allemagne et les Pays Bas et Fondateur des Confréries du Rosaire. Promesses approuvées par Rome en 1895 :

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1) - À tous ceux qui réciteront dévotement mon Rosaire, je promets ma protection toute spéciale et de très grandes grâces.

2) - Celui qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire recevra quelques grâces signalées.

3) - Le Rosaire sera une armure très puissante contre l'enfer ; il détruira les vices, délivrera du péché, dissipera les hérésies.

4) - Le Rosaire fera fleurir les vertus et les bonnes ½uvres et obtiendra aux âmes les miséricordes divines les plus abondantes ; il substituera dans les c½urs l'amour de Dieu à l'amour du monde, les élevant au désir des biens célestes et éternels. Que d'âmes se sanctifieront par ce moyen !

5) - Celui qui se confie en moi par le Rosaire, ne périra pas.

6) - Celui qui récitera pieusement mon Rosaire, en considérant ses mystères, ne sera pas accablé par le malheur. Pécheur, il se convertira ; juste, il croîtra en grâce et deviendra digne de la vie éternelle ;

7) - Les vrais dévots de mon Rosaire seront aidés à leur mort par les secours du Ciel.

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Le chrétien connaît les tentations du monde

Publiée le 30-09-2024

Jean Paul II, le 18 mai 1985 – Rencontre avec les jeunes à Namur, à Bruxelles

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     Dire “Notre Père . . . ne nous soumets pas à la tentation”, c’est demander à Dieu la lucidité et la force pour déjouer les pièges par lesquels notre société exploite les faibles, par lesquels le Malin exploite nos faiblesses et nos passions: la promesse de jouissance immédiate et facile, la sexualité débridée, les drogues de tout genre, les gadgets artificiels, les modes coûteuses, le bruit abrutissant, les marchands d’illusion et d’évasion, toutes les idoles modernes qui entretiennent nos égoïsmes sous toutes leurs formes. Un chrétien du deuxième siècle écrivait déjà : “La chair déteste l’âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait du tort, mais parce qu’elle l’empêche de jouir des plaisirs” (Epistula ad Diognetum). Il désignait par “chair” non pas le corps lui-même, qui est l’expression merveilleuse de la personne humaine, mais la condition de l’homme faible et pécheur. Le chrétien connaît les tentations du “monde”, il doit les discerner, lutter, choisir le bien, au prix de sacrifices et toujours avec la prière.

L'homme séparé de Dieu est réduit à une seule dimension, celle horizontale

Publiée le 24-09-2024

Extrait de l'enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale du 14 novembre 2012

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     "En réalité, l’homme, séparé de Dieu, est réduit à une seule dimension, celle horizontale, et ce réductionnisme est précisément l’une des causes fondamentales des totalitarismes qui ont eu des conséquences tragiques au siècle dernier, ainsi que de la crise de valeurs que nous voyons dans la réalité actuelle. En affaiblissant la référence à Dieu, on a également affaibli l’horizon éthique, pour laisser place au relativisme et à une conception ambiguë de la liberté, qui au lieu d’être libératrice, finit par lier l’homme à des idoles. Les tentations que Jésus a affrontées dans le désert avant sa mission publique, représentent bien ces « idoles » qui fascinent l’homme, lorsqu’il ne va pas au-delà de lui-même. Si Dieu perd son caractère central, l’homme perd sa juste place, il ne trouve plus sa place dans la création, dans les relations avec les autres. Ce que la sagesse antique évoque avec le mythe de Promothée n’a pas disparu : l’homme pense pouvoir devenir lui-même « dieu », patron de la vie et de la mort.

     Face à cette situation, l’Église, fidèle au mandat du Christ, ne cesse d’affirmer la vérité sur l’homme et sur son destin. Le Concile Vatican ii affirme ainsi de façon synthétique : « L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car, si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par amour et, par amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet amour et s’abandonne à son Créateur » (Const. Gaudium et spes, n. 19)."

 

De nos jours s’est vérifié un phénomène particulièrement dangereux pour la foi

Publiée le 24-09-2024

Extrait de l'enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale du 14 novembre 2012

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     "De nos jours s’est vérifié un phénomène particulièrement dangereux pour la foi: il y a en effet une forme d’athéisme que nous définissons, justement, « pratique », dans lequel les vérités de la foi ou les rites religieux ne sont pas niés, mais simplement ils sont jugés sans importance pour l’existence quotidienne, détachés de la vie, inutiles. Souvent, alors, on croit en Dieu de manière superficielle, et on vit « comme si Dieu n’existait pas » (etsi Deus non daretur). Mais à la fin, cette manière de vivre se révèle encore plus destructrice, parce qu’elle porte à l’indifférence envers la foi et envers la question de Dieu."

Quelles réponses la foi est-elle alors appelée à donner, « avec douceur et respect» à l’athéisme, à l'indifférence ? - 1

Publiée le 24-09-2024

Extrait de l'enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale du 14 novembre 2012

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     "Quelles réponses la foi est-elle alors appelée à donner, « avec douceur et respect» à l’athéisme, au scepticisme, à l’indifférence envers la dimension verticale, afin que l’homme de notre temps puisse continuer à s’interroger sur l’existence de Dieu et à parcourir les voies qui conduisent à Lui ? Je voudrais évoquer certaines voies, qui dérivent tant de la réflexion naturelle, que de la force même de la foi. Je voudrais les résumer de façon très synthétique en trois mots : le monde, l’homme, la foi.

     Le premier mot : le monde. Saint Augustin, qui dans sa vie a longuement cherché la Vérité et a été saisi par la Vérité, a écrit une très belle et célèbre page, dans laquelle il affirme ceci : « Interroge la beauté de la terre, la beauté de la mer, la beauté de cette vaste et immense atmosphère, la beauté du ciel... interroge tout cela. Tout ne répond-il pas : Regarde, admire notre beauté ? Leur beauté même est une réponse. Or, qui a fait ces beautés muables, sinon l'immuable Beauté ? » (Sermon, 241, 2 : pl 38, 1134). Je pense que nous devons récupérer et faire récupérer à l’homme d’aujourd’hui la capacité de contempler la création, sa beauté, sa structure. Le monde n’est pas un magma informe, mais plus nous le connaissons, plus nous en découvrons les merveilleux mécanismes, plus nous voyons un dessein, nous voyons qu’il y a une intelligence créatrice. Albert Einstein disait que dans les lois de la nature « se révèle une raison si supérieure que toutes les pensées ingénieuses des hommes et leur agencement ne sont, en comparaison, qu’un reflet tout à fait futile » (Comment je vois le monde). Une première voie, donc, qui conduit à la découverte de Dieu consiste à contempler la  création avec un regard attentif."

 

Quelles réponses la foi est-elle alors appelée à donner, « avec douceur et respect» à l’athéisme, à l'indifférence ? - 2

Publiée le 24-09-2024

Extrait de l'enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale du 14 novembre 2012

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     "Le deuxième mot : l’homme. Saint Augustin, toujours lui, est l’auteur ensuite d’une phrase célèbre dans laquelle il dit que Dieu est davantage en moi que je ne le suis moi-même (cf. Confessions III, 6, 11). C’est pourquoi il formule l’invitation : « Ne va pas au dehors, cherche en toi-même ; la vérité réside dans l'homme intérieur » (De vera religione, 39, 72). Cela est un autre aspect que nous risquons de perdre de vue dans le monde bruyant et désordonné dans lequel nous vivons : la capacité de nous arrêter et de regarder en profondeur en nous-mêmes et de lire cette soif d’infini que nous portons à l’intérieur, qui nous pousse à aller au-delà et renvoie à Quelqu’un qui puisse la combler. Le Catéchisme de l’Église catholique affirme : « Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, son sens du bien moral, sa liberté et la voix de sa conscience, son aspiration à l’infini et au bonheur, l’homme s’interroge sur l’existence de Dieu » (n. 33)."

Quelles réponses la foi est-elle alors appelée à donner, « avec douceur et respect» à l’athéisme, à l'indifférence ? - 3

Publiée le 24-09-2024

Extrait de l'enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale du 14 novembre 2012

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     "Le troisième mot : la foi. En particulier dans la réalité de notre temps, nous ne devons pas oublier qu’une voie qui conduit à la connaissance et à la rencontre avec Dieu est la vie de la foi. Celui qui croit est uni à Dieu, il est ouvert à sa grâce, à la force de la charité. Ainsi, son existence devient le témoignage non de lui-même, mais du Ressuscité, et sa foi n’a pas crainte de se montrer dans la vie quotidienne, elle est ouverte au dialogue qui exprime une amitié profonde pour le chemin de chaque homme, et sait allumer des lumières d’espérance au besoin de rachat, de bonheur, d’avenir. En effet, la foi est une rencontre avec Dieu qui parle et ½uvre dans l’histoire et qui convertit notre vie quotidienne, en transformant en nous la mentalité, les jugements de valeur, les choix et les actions concrètes. Ce n’est pas une illusion, une fuite de la réalité, un refuge confortable, du sentimentalisme, mais une participation de toute la vie et l’annonce de l’Evangile, Bonne Nouvelle capable de libérer chaque homme. Un chrétien, une communauté qui sont actifs et fidèles au projet de Dieu qui nous a aimés le premier, constituent une voie privilégiée pour ceux qui sont dans l’indifférence ou dans le doute à propos de son existence et de son action. Mais cela demande à chacun de rendre toujours plus transparent son propre témoignage de foi, en purifiant sa vie afin qu’elle soit conforme au Christ. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ont une conception limitée de la foi chrétienne, car ils l’identifient avec un simple système de croyances et de valeurs et pas tant avec la vérité de Dieu qui s’est révélé dans l’histoire, désireux de communiquer avec l’homme de manière personnelle, dans une relation d’amour avec lui. En réalité, comme fondement de chaque doctrine ou valeur, il y a l’événement de la rencontre entre l’homme et Dieu en Jésus Christ. Le christianisme, avant d’être une morale ou une éthique, est l’avènement de l’amour, est l’accueil de la personne de Jésus. C’est pourquoi le chrétien et les communautés chrétiennes doivent tout d’abord regarder et faire voir le Christ, véritable chemin qui conduit à Dieu."

 

 

 

 

La grande tentation de notre temps : réduire le nombre de convives à la table de l'humanité pour ne pas toucher au prétendu bonheur déjà acquis par certains

Publiée le 21-09-2024

     Mgr Schooyans a été un serviteur courageux de l’Evangile de la Vie. Dans son livre « l’Evangile face au désordre mondial » à lire ou relire, il aborde des questions décisives pour l’humanité. Dans sa préface du 25 avril 1997, le cardinal Ratzinger, futur Pape Benoit XVI écrit : «  Comment une idéologie lugubre qui recommande comme prix d'un pansexualisme débridé la stérilisation, l’avortement, la contraception systématique et même l'euthanasie pourrait-elle rendre aux hommes la joie de vivre, et d'aimer ? »

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Confions à Marie chaque étape de notre existence personnelle, à commencer par celle de notre départ final.

Publiée le 20-09-2024

 

Enseignement de Benoit XVI, lors de l'Audience Générale, 14 mars 2012

     "La vie humaine traverse différentes phases de passage, souvent difficiles et exigeantes, qui exigent des choix imprescriptibles, des renoncements et des sacrifices. La Mère de Jésus a été placée par le Seigneur à des moments décisifs de l’histoire du salut et elle a su répondre toujours avec une pleine disponibilité, fruit d’un lien profond avec Dieu mûri dans la prière assidue et intense. Entre le vendredi de la Passion et le dimanche de la Résurrection, c’est à elle qu’a été confié le disciple bien-aimé et avec lui toute la communauté des disciples (cf. Jn 19, 26). Entre l’Ascension et la Pentecôte, elle se trouve avec et dans l’Eglise en prière (cf. Ac 1, 14). Mère de Dieu et Mère de l’Eglise, Marie exerce cette maternité jusqu’à la fin de l’histoire. Confions-lui chaque étape de notre existence personnelle et ecclésiale, à commencer par celle de notre départ final. Marie nous enseigne la nécessité de la prière et nous indique que ce n’est qu’à travers un lien constant, intime, plein d’amour avec son Fils que nous pouvons sortir de « notre maison », de nous-mêmes, avec courage, pour atteindre les confins du monde et annoncer partout le Seigneur Jésus, Sauveur du monde"

 

Si nous sommes réellement image de Dieu, nous sommes capables de surmonter les problèmes du présent et d’ouvrir des chemins au nouvel avenir.

Publiée le 19-09-2024

Benoit XVI, le 13 mai 2012 – Salut au balcon de l’évêché d’Arezzo

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     Quiconque est capable de rendre présente de façon si parfaite la culture du passé est également capable d’ouvrir la culture à l’avenir car il connaît l’homme, il aime l’homme, dont la très grande dignité est non seulement d’être homme, mais image de Dieu. Et cette dignité de l’homme crée pour nous des obligations, mais nous réconforte et nous encourage également : si nous sommes réellement image de Dieu, nous sommes aussi capables d’aller de l’avant et de surmonter les problèmes du présent et d’ouvrir des chemins au nouvel avenir.


 

 

"La liberté possède une "logique" interne qui la qualifie et l'ennoblit : elle est ordonnée à la vérité"

Publiée le 18-09-2024

Extrait du discours de JEan Paul II, à l'ONU, le 5 octobre 1995

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     Liberté et vérité morale

     12. Mesdames, Messieurs, la liberté est la mesure de la dignité et de la grandeur de l'homme. Pour les individus et les peuples, vivre libre est un grand défi pour le progrès spirituel de l'homme et pour la vigueur morale des nations. La question fondamentale à laquelle nous devons tous faire face aujourd'hui est celle de l'usage responsable de la liberté, tant dans sa dimension personnelle que dans sa dimension sociale. Il convient donc que notre réflexion se porte sur la question de la structure morale de la liberté, qui est l'armature intérieure de la culture de la liberté.

   

 

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Prière pour l'Année Sainte 2025

Publiée le 08-05-2024

Père, toi qui es aux cieux,
la foi que tu nous as donnée en
ton Fils Jésus-Christ, notre frère,
flamme de charité
répandu dans nos c½urs par l’Esprit Saint,
éveille en nous la bienheureuse espérance
pour l’avènement de ton royaume.

 

Ta grâce nous transforme
en paysans actifs des semences évangéliques
que l’humanité et l’univers entier se lèvent,
dans l’attente confiante
des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
quand lis puissances du mal seront vaincues,
Ta gloire sera éternelle.


Que la grâce du Jubilé
ravive en chaque Pèlerin d’Espérance,
l’aspiration des biens célestes
et déverse sur le monde entier
la joie et la paix
de notre Rédempteur.
À toi Dieu béni éternellement
reçoit notre louange et notre gloire à travers les siècles.

Ainsi soit-il.


Pape François



 

Une paroisse de 13000 fidèles, et pas un divorce... La recette...

Publiée le 20-05-2016

     À Siroki Brijeg, parmi les 13 000 fidèles, on ne compte pas un seul di­vorce. De mémoire d'homme, pas une seule famille n'a éclaté. L'Herzégovine jouit-elle d'une faveur exceptionnelle de la part du Ciel ? Existe-t-il un truc magique contre le démon de la division ?
            La réponse est très simple ! Durant des siècles, sous domination turque puis communiste, les Croates ont cruellement souffert, car on voulait ar­racher leur foi chrétienne. Ils savent par expérience que leur salut vient de la Croix du Christ ;  il ne vient pas des projets de désarmement, de l'aide hu­manitaire ou des traités de paix, même si parfois ces réalités apportent quelques bienfaits.
            La source du Salut, c'est la Croix du Christ ! Ces gens ont une sagesse, ils ne se laissent pas tromper lorsqu'il s'agit de la vie ou de la mort. C'est pourquoi ils ont lié de façon indissociable le maria­ge à la Croix du Christ. Ils ont fondé le mariage qui donne la vie humaine sur la Croix qui donne la vie divine.
            La tradition croate du mariage est si belle qu'elle commence à faire école en Europe et en Amérique ! Lorsqu'un jeune couple se prépare au mariage, on ne lui raconte pas qu'il a trouvé la personne idéale, le meilleur parti. Non ! Que dit le prêtre ? :

« Tu as trouvé ta croix. Et c'est une croix à aimer, une croix à porter,
une croix qu'il ne faudra pas rejeter mais chérir. »


            Ces paroles prononcées en France laisseraient le fiancé muet de stupeur. Mais en Herzégovine, la Croix évoque l'amour, et le crucifix est le trésor de la maison.
            Lorsque les fiancés se rendent à l’église, ils apportent avec eux un cruci­fix. Ce crucifix est béni par le prêtre, et au cours de l'échange des consente­ments, il revêt une importance centra­le. En effet, la fiancée pose sa main droite sur la croix ;  à son tour, le fian­cé pose sa main sur celle de sa fiancée, et les deux mains se trouvent ainsi réunies sur la croix, fondées sur la croix. Le prêtre pose son étole sur les mains des fiancés qui prononcent alors leurs consentements et se promettent fidélité selon le rite de l’Église.
            Après cela, les mariés ne s'embrassent pas, mais ils embrassent la croix. Ils savent qu'ils embrassent ainsi la source de l'amour.
            Celui qui s'approche et voit leurs mains étendues sur la croix comprend que si le mari abandonne sa femme ou que la femme abandonne son mari, alors, c'est la croix qu'ils lâchent. Et lorsqu'on a lâché la croix, il ne reste rien, on a tout perdu, car on a lâché Jésus, on a perdu Jésus.
            Après la cérémonie, les mariés rap­portent ce crucifix et lui donnent une place d'honneur dans la maison. Il deviendra le centre de la prière familiale, car ils ont la conviction que la famille est née de cette croix.
            Si un problème survient, si un conflit éclate, c'est devant cette croix que les époux viennent trouver se­cours. Ils n'iront pas chez un avocat, ils ne consulteront pas un diseur de bon­ne aventure ou un astrologue, ils ne compteront pas sur un psychologue pour régler leurs affaires.
            Non, ils iront devant leur Jésus, de­vant la croix. Ils se mettront à genoux et c'est devant Jésus qu'ils verseront leurs larmes, qu'ils crieront leur souffrance et, surtout, échangeront leur pardon. Ils ne s'endormiront pas le cœur lourd, car ils auront eu recours à leur Jésus, au Seul qui a la puissance de sauver.
            Ils apprendront à leurs enfants à embrasser la croix chaque jour et à ne pas se coucher comme des païens, sans avoir remercié Jésus. Pour les enfants, aussi loin qu'ils s'en souviennent, Jésus est l'ami de la famille, que l'on respecte et que l'on embrasse.
            Ces enfants ne reçoivent pas de « nounours » à étreindre durant la nuit pour se sentir en sécurité. Mais ils disent « bonne nuit » à Jésus et embras­sent la croix. Ils s'endorment avec Jésus, pas avec une peluche. Ils savent que Jésus les garde dans ses bras et qu'ils n'ont rien à craindre, leurs peurs s'éteignent dans leur baiser à Jésus.

 

 

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