Publiée le 06-12-2012
Face à ce projet de loi que l'on veut imposer aux Français en évitant les débats sérieux, je me réjouis que bon nombre de citoyens français, chrétiens ou non, expriment de manière responsable leur position, au nom du bien commun. Je les assure de mes encouragements. La manifestation prévue le 13 janvier prochain à Paris sera donc, pour les associations catholiques et de nombreux citoyens, l'occasion de s'exprimer, avec l'espérance d'être entendus ! Ce jour-là, mais aussi chaque fois que des chrétiens ou des associations prennent la parole, il ne s'agit pas de manifester contre le gouvernement, mais de soutenir les valeurs de la famille et du mariage entre une femme et un homme, tout en défendant le droit des enfants.
En effet, c'est la nature même du mariage et de la famille qui est remise en cause par le projet de loi, alors que ces institutions, déjà bien fragilisées, constituent le socle de la société. On ne peut tendre vers un monde nouveau et une humanité nouvelle en gommant, virtuellement, la différence sexuelle, fondatrice de l'humanité.
Nous savons tous l'importance pour la structuration et la croissance des enfants, d'avoir une maman et un papa. On connaît le rôle structurant de la filiation et la souffrance de ceux qui ne connaissent pas leurs origines. Le bon sens français en est convaincu, les sciences humaines le confirment. Qu'allons-nous dire demain à ces enfants de parent A et de parent B ? Comment vont-ils se situer dans la société ? Est-on sûr d'œuvrer pour l'égalité ?
Certes, les personnes homosexuelles ont droit à une reconnaissance sociale, mais pas au détriment du droit des enfants. Il y a peut-être une voie à chercher qui respecte les unes et les autres, mais je ne crois pas que le mariage soit la solution.
Souhaitons que le bon sens et le bien commun prévalent pour la joie et le bonheur de tous.
Guy de Kerimel
Évêque de Grenoble-Vienne