Publiée le 16-12-2011
Par Wendy Wright
GENEVE, 16 décembre (C-FAM) Toutes les agences fédérales collaborant avec les corps de la diplomatie américaine et l'assistance étrangère devront désormais faire la promotion des droits des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenre (LGBT). Cette nouvelle priorité entre en collision avec la liberté de religion.
La Secrétaire d'Etat de Etats Unis Hillary Clinton, a annoncé la nouvelle orientation de politique étrangère aux diplomates de l'ONU à Genève la semaine dernière. En plus de tous les moyens du gouvernement des Etats-Unis, un Fonds Global pour l'Egalité soutiendra les groupements LBGT dans les Etats où ils seront présents.
Chaque agence fédérale engagée à l'étranger, ainsi que les « autres agences que le président voudra désigner » est dévouée au « combat contre la pénalisation du statut ou du comportement des [personnes] LGBT à l'étranger », à assister les personnes LGBT réfugiées ou demandeur d'asile, rassembler de l'aide pour promouvoir la dépénalisation des personnes LGBT, répondre rapidement aux abus perpétrés à l'encontre des personnes LGBT à l'étranger, faire participer les organisation internationales « dans le combat », et établir des rapport sur les progrès accomplis ».
Un représentant du Département d'Etat a déclaré : « Nous n'avons pas à notre disposition des personnes… dont le travail à plein temps et de nous occuper avec des problèmes liés aux droits de l'homme, mais aussi des personnes dont le travail quotidien consiste à accomplir de nombreuses tâches différentes ».
Une telle politique a pour effet de donner aux personnes LGBT un statut de victime supérieur à celui rapport aux autres, en particuliers les personnes persécutées pour leur croyance religieuse, pour leur promotion de la démocratie et des droits de l'homme, leur appartenance à une minorité ethniques et les femmes.
Interrogé par le Friday Fax pour savoir s'il existerait une autre minorité bénéficiant d'un tel statut, le département d'Etat n'a pas répondu.
D'après nos comptes, seuls neufs Etats ne discriminent pas d'une manière ou d'une autre les personnes LGBT, ne serait-ce qu'en ne leur permettant pas de donner leur sang ou en ayant établi un « âge légal supérieur pour le consentement [aux relations sexuelles] ».
La nouvelle ligne directrice de politique étrangère du président Obama arrive à point nommé, alors que le Nigéria est en plein débat à propos d'une loi visant à protéger le mariage. L'Association Médicale Catholique du Nigéria a dénoncé « une férocité coordonnée » des gouvernements étrangers et les groupements internationaux qui cherchent à « intimider » les législateurs afin que ceux-ci adoptent des lois fondées sur des théories « dont la scientificité et l'éthique est volontairement trompeuse ».
En réaction aux ordres d'Obama, Oliver Kisaka du Conseil National des Eglises du Kenya a déclaré au CS Monitor « Dieu n'a pas fait d'erreur ; être gay n'est que la perspective personnelle d'une personne [ sur son propre état]. Les personnes qui vivent en tant que gay ont besoin d'aide pour bien vivre et nous ne devrions pas les encourager à vivre une fausse réalité ».
« La société devrait aller au devant des personnes gay et transgenre et les aider à sortir de leur situation. Ils n'ont pas cessé d'être les enfants de Dieu, et personne n'est un cas désespéré ».
Mme Clinton a comparé les points de vue religieux et culturels sur la question de la sexualité et de l'identité de genre à des « pratiques violentes sur les femmes tels que les meurtres d'honneur, au fait de brûler les veuves, ou à la mutilation génitale des femmes ».
Tina Ramirez, du Becket Fund for Religious Liberty dont le siège est à Washington DC, USA, a déclaré au Friday Fax que « les administrations on creusé un trou dans le sable et enfoui leur tête pour ne pas entendre les incompatibilités entre les droits des personnes homosexuelles et la liberté religieuse. Si le président ou de la secrétaire d'Etat ne parviennent pas à articuler les droits religieux avec les droits des personnes LGBT, leur initiative rentrera en conflit direct avec le droit à l'objection de conscience. Personne ne contredit Mme Clinton lorsqu'elle affirme que la liberté religieuse ne justifie en aucun cas une violence à l'égard de quiconque, même basée sur des principes religieux. Mais le problème réel, que ni le président ni madame Clinton n'ont évoqué, est ce qui peut se passer lorsque les initiatives des personnes LGBT rentrent en conflit avec une objection de conscience sincère. La liberté religieuse est un droit de l'homme fondamental protégé par la constitution des Etats Unis, la Déclaration Universelle des droits de l'homme, et de nombreux autres instruments de protection des droits de l'homme ; l'administration semble ne pas se préoccuper de cela ».