Publiée le 11-12-2011
"Le matin du 24 décembre, nous commençions à dresser la crèche familiale. Chaque année, nous nous piquions de l'embellir encore davantage. En 1929, nous sommes partis pour Tittmoning, au bord de la Salzach, et là, le long de la rivière, nous avons ramassé des pierres de tuf. Des pierres volcaniques d'aspects très différents, quelques'une trouées, d'autres avec des cannelures, d'autres encore aiguisées et tranchantes. On pouvait orner la crèche. Nous avions alors rapporté un plein panier de pierres et nous avons fait des merveilleux paysages de collines. C'est mon frère, aujourd'hui, qui possède toujours la petite crèche familiale avec les pierres de tuf de Tittmoning. Elle est dressée pour Noël dans la salle à manger de son appartement au palais apostolique... Certaines années, notre mère rachetait aussi des figurines, quelques moutons supplémentaires ou un nouveau berger"..
L'après midi, notre mère nous suggérait d'aller nous promener. La plupart du temps, il y avait une neige profonde, et nous faisions de la luge pendant que maman ornait le sapin. A la fin de l'après-midi, nous revenions à la maison, on commençait pas dire le chapelet. La récitation du chapelet était une habitude dans notre famille, souvent quotidienne et au moins chaque samedi. Nous nous agenouillions sur le sol dans la cuisine, chacun avait une chaise devant lui, nos bras étaient appuyés sur la chaise et l'un de nous, la plupart du temps notre père, récitait la prière".
Georg Ratzinger, in Mon frère, le Pape. Ed. Bayard 2011 p.50-51