 Juan Carlos Ier, roi d'Espagne, a apposé sa signature au document constatant le  vote par lequel a été adoptée la loi de « santé sexuelle et reproductive et  d'interruption volontaire de la grossesse ». Elle a été publiée au Bulletin  officiel de l'Etat et entrera en vigueur le 5 juillet prochain, quatre mois  après le lendemain de sa publication. Elle donne aux femmes le plein droit de  mettre fin à leur grossesse pendant les 14 premières semaines de gestation, «  sans interférence de tierces personnes », tandis que l'avortement sera légal  jusqu'à la 22e semaine en cas de danger pour la mère ou malformation fœtale. Si  la maladie ou l'anomalie est « incompatible avec la vie », l'avortement sera  possible à n'importe quel moment de la grossesse.
Juan Carlos Ier, roi d'Espagne, a apposé sa signature au document constatant le  vote par lequel a été adoptée la loi de « santé sexuelle et reproductive et  d'interruption volontaire de la grossesse ». Elle a été publiée au Bulletin  officiel de l'Etat et entrera en vigueur le 5 juillet prochain, quatre mois  après le lendemain de sa publication. Elle donne aux femmes le plein droit de  mettre fin à leur grossesse pendant les 14 premières semaines de gestation, «  sans interférence de tierces personnes », tandis que l'avortement sera légal  jusqu'à la 22e semaine en cas de danger pour la mère ou malformation fœtale. Si  la maladie ou l'anomalie est « incompatible avec la vie », l'avortement sera  possible à n'importe quel moment de la grossesse.
Le roi a donc signé. Il a signé parce que, dit-on, la Constitution espagnole ne  lui permet pas de faire autrement. L'épiscopat espagnol, si exemplaire dans sa  lutte contre cette loi de mort, n'avait d'ailleurs pas osé s'en prendre au  symbole de la monarchie, si bien que le porte-parole de la Conférence des  évêques avait assuré qu'il n'y avait pas de commune mesure entre ceux qui  avaient voté la loi, qui encourent l'excommunication, et le roi s'il devait la  signer.
On pouvait en déduire que la signature du roi au bas des lois  espagnoles n'est rien, et qu'il est un pantin.
Monarque de figuration,  roi sans pouvoir qui a pourtant pris sur lui de signer la Constitution qui le  privait de l'autorité que Franco lui avait léguée pour maintenir l'Espagne une,  grande et libre, Juan Carlos a cette fois-ci préféré son rôle  d'automate.
Pourtant, les mots qu'il a accepté de prendre à son compte  sont effroyables.
« Juan Carlos 1, Roi d'Espagne, à tous ceux qui  verraient et entendraient ceci. Sachez : que les Cortes Generales ont approuvé,  et que je viens moi, sanctionner la suivante loi organique... » Suit la  loi.
Peut-il s'abriter derrière le fait qu'il se borne à « sanctionner » une  décision prise ?
J'aurais du mal, moi, à estimer ma responsabilité  dégagée si je concluais ainsi un texte qui va envoyer des milliers de tout  petits Espagnols à la mort :
« La Loi entrera en vigueur dans le délai de  quatre mois à partir du jour suivant sa publication dans le “Bulletin Officiel  de l'Etat.
Pour autant :
J'ordonne à tous les Espagnols, personnes  privées ou détenant l'autorité, de garder et de faire garder (on pourrait  traduire : respecter et faire respecter) cette loi organique.
Madrid, le  3 mars 2010. »
Peut-être, au fond, le roi d'Espagne est-il d'accord. Bien  des Espagnols ont pourtant cru pouvoir lui faire confiance, ou du moins  l'ébranler dans cette affaire si grave.
SOURCE : leblogdejeannesmits.