Publiée le 11-02-2010
Le 8 février 2010, le Nicaragua a dit son refus d'autoriser l'avortement thérapeutique lors de l'Examen périodique universel des droits de l'homme auquel tous les Etats membres de l'ONU se soumettent. "Les transformations légales et les nouvelles dispositions relatives à l'avortement au Nicaragua sont le résultat de l'exercice de la souveraineté dans notre pays (...), il ne s'agit pas d'une affaire religieuse", a déclaré Ana Isabel Morales, ministre du gouvernement, en se référant à l'interdiction de l'avortement au Nicaragua.
Vilma Nunez de Escorcia, vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et Esther Mayor, représentante d'Amnesty International, ont indiqué qu'elles regrettaient que le gouvernement du Nicaragua n'ai pas consulté la société civile pour élaborer son rapport en prévision de cette comparution devant l'ONU. Plusieurs pays ont demandé une réforme législative pour autoriser l'avortement thérapeutique dans les cas d'inceste, de violence sexuelle ou si la vie de la femme est en danger, comme l'ont souligné les interventions du Mexique, de la France, de la Slovénie et de la Norvège.
Ana Isabel Morales a pour sa part souligné que "la majorité des citoyens nicaraguayens estime que le droit à la vie de l'enfant à naître est important, que ce dernier est aussi un être humain pouvant jouir du droit à la vie, que l'avortement n'est pas un moyen de contrôle des naissances approprié (...), [et que] la solution se trouve vraiment dans la prévention à travers l'usage de méthodes contraceptives".
Univision.com 08/02/10 - Genethique.org 11.2.2010