Publiée le 23-10-2010
Mgr Flavien Joseph Melki, évêque de Curie d'Antioche des Syriens (Liban), dans un texte remis par écrit lors du Synode, a estimé qu'il était utopique de penser que
"les pays arabes du Moyen-Orient, où le fondamentalisme ne fait que durcir [accepteraient] dans un avenir prochain, d'abandonner leurs régimes théocratiques fondés sur le Coran et la Charia".
Il a évoqué les quelque 15 000 000 de chrétiens qui, depuis 14 siècles, sont
"soumis à des formes de persécutions multiples, de massacres, de discriminations, d'exactions et d'humiliations ». « De nos jours encore, au IIIème millénaire, nous assistons impuissants, le coeur meurtri, à l'épreuve de nos frères d'Irak et à leur exode massif».
Faudrait-il attendre la disparition des chrétiens du Moyen-Orient pour élever la voix et réclamer, avec force, liberté, égalité et justice pour ces minorités religieuses menacées dans leur existence ? Le monde civilisé, assistera-t-il dans l'indifférence à leur extinction ? Il faut donc agir, sans tarder, pour réformer ces régimes islamiques. Les chrétiens du Moyen-Orient ne sauraient, à eux seuls, atteindre cet objectif. Ils doivent être aidés par l'Église universelle et les pays démocratiques".
Mgr Melki a invité à demander
"aux instances internationales de plaider la cause des chrétiens, victimes de discriminations et exiger des pays islamiques de traiter leurs sujets chrétiens, à l'instar des États européens, qui accordent aux musulmans minoritaires, devenus citoyens, les mêmes droits que leurs habitants d'origine. En mobilisant de la sorte l'opinion internationale, les chrétiens auraient des raisons d'espérer et retrouveraient leur dignité de citoyens à part entière, ce qui les retiendrait de s'expatrier".
le Salon Beige 22.10.2010