Publiée le 08-03-2010
Plusieurs milliers d'opposants à l'avortement ont défilé dimanche à Madrid aux cris de «oui à la vie, non à l'avortement» pour protester contre la récente adoption en Espagne d'une loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Ils ont réclamé l'abrogation de cette loi autorisant désormais les femmes espagnoles à avorter jusqu'à 14 semaines de grossesse, une législation vivement critiquée par les milieux conservateurs et l'Eglise catholique, qui soutenait cette manifestation.
«La loi sur l'avortement est un crime d'Etat», affirmaient certaines banderoles portées par les manifestants, parmi lesquels de nombreuses familles avec leurs enfants, tandis que beaucoup réclamaient «le droit à vivre».
Une délégation de l'association française «Le droit de naître» participait au défilé, convoqué par plus de 200 groupes anti-avortement en Espagne.
Il faut que cette loi soit «abrogée» car elle est encore plus «liberticide» que la législation française, laquelle accorde la «clause de conscience» aux médecins qui refusent l'avortement, a affirmé à l'AFP son porte-parole, Georges Martin.
L'épicopat espagnol a appelé à la mobilisation contre la nouvelle loi, une question qui pourrait faire polémique lors de la visite début novembre du Pape Benoît XVI en Espagne.
Le maire de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardon, un des leaders du Parti Populaire d'opposition (PP, droit), a affirmé dans une interview dimanche au quotidien Gaceta, que la droite procèderait à une «modification» de «certains aspects» cette loi, si elle arrivait prochainement au pouvoir. Le PP est actuellement en tête des intentions de vote dans les sondages et pourrait reprendre le pouvoir face au Parti socialiste lors des élections législatives prévues au printemps 2012.
Source : Libération - avortementivg.com 7.3.2010