2009
Méditation du Saint-Père Benoit XVI
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Chers frères et soeurs,
Je désire avant tout remercier Dieu et ceux qui, de diverses manières, ont collaboré à la réussite du voyage apostolique que j'ai pu accomplir ces derniers jours, et j'invoque l'abondance des bénédictions du Ciel sur les semences disséminées en terre africaine. Je m'étendrai davantage sur cette expérience pastorale significative, mercredi prochain lors de l'Audience générale, mais je ne peux pas ne pas saisir cette occasion pour manifester l'émotion profonde que j'ai éprouvée en rencontrant les communautés catholiques et les populations du Cameroun et de l'Angola. Deux aspects surtout m'ont impressionné, tous deux très importants. Le premier est la joie visible sur les visages des personnes, la joie de se sentir membre de l'unique famille de Dieu, et je remercie le Seigneur d'avoir pu partager avec les foules de nos frères et soeurs, des moments de fête simple, dans l'unité et la foi. Le deuxième aspect est justement le fort sens du sacré que l'on respirait dans les célébrations liturgiques, une caractéristique commune à tous les peuples d'Afrique et qui s'est manifestée en quelque sorte à chaque moment de mon séjour parmi ces chères populations. Cette visite m'a permis de voir et de mieux comprendre la réalité de l'Eglise en Afrique dans la diversité de ses expériences et des défis qu'elle affronte en ce moment.
En pensant justement aux défis qui marquent le chemin de l'Eglise sur le continent africain, et dans toutes les régions du monde, nous comprenons l'actualité des paroles de l'Evangile de ce cinquième dimanche de Carême. Alors que sa passion est imminente, Jésus déclare : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 24). Désormais, ce n'est plus l'heure des paroles et des discours ; l'heure décisive a sonné, pour laquelle le Fils de Dieu est venu dans le monde, et même si son âme est troublée, il donne sa disponibilité pour accomplir la volonté du Père jusqu'au bout. Et voici la volonté de Dieu : nous donner la vie éternelle, à nous qui l'avons perdue. Mais pour que cela se réalise il faut que Jésus meure, comme un grain de blé que Dieu le Père a semé dans le monde. Ce n'est qu'ainsi qu'une nouvelle humanité pourra germer et grandir, libérée de la domination du péché et capable de vivre dans la fraternité, comme fils et filles de l'unique Père qui est aux Cieux.
Lors de la grande fête de la foi que nous avons vécue ensemble en Afrique, nous avons vu que cette nouvelle humanité est vivante, même si elle a des limites humaines. Là où les missionnaires, comme Jésus, ont donné et continuent de donner leur vie pour l'Evangile, on recueille des fruits abondants. Je désire leur adresser une pensée spéciale de reconnaissance pour le bien qu'ils font. Il s'agit de religieuses, de religieux, de laïcs, hommes et femmes. C'était beau pour moi de voir leur amour pour le Christ et de constater la profonde reconnaissance des chrétiens à leur égard. Rendons grâce à Dieu, et prions la Très Sainte Vierge Marie afin que dans le monde entier se répande le message de l'espérance et de l'amour du Christ.
APRES L'ANGELUS
Je salue avec une grande affection les nombreux Africains qui vivent à Rome, dont beaucoup d'étudiants sont ici présents, accompagnés par Mgr Robert Sarah, secrétaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Très chers amis, vous avez voulu venir manifester votre joie et votre reconnaissance pour mon voyage apostolique en Afrique. Je vous remercie de tout coeur. Je prie pour vous, pour vos familles et pour vos pays d'origine. Merci !
Jeudi prochain, à 18 heures, je présiderai à Saint-Pierre la messe pour le quatrième anniversaire de la mort de mon bien-aimé prédécesseur, le serviteur de Dieu Jean-Paul II. J'invite spécialement les jeunes de Rome à y participer, pour que nous nous préparions ensemble à la Journée mondiale de la jeunesse qui sera célébrée au niveau diocésain le Dimanche des Rameaux.
Puis le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu'il a dit en français :
Je vous accueille avec joie, chers frères et soeurs de langue française. Ce jour nous donne d'entrer dans le temps liturgique de la Passion. Cette dernière étape du Carême nous invite à vivre un moment d'intimité avec Jésus. Préparons-nous à célébrer au mieux la Semaine Sainte qui s'annonce ! Avec vous, je veux rendre grâce au Seigneur pour le voyage pastoral que je viens d'effectuer en Afrique. L'accueil chaleureux des africains a rempli mon coeur de Pasteur d'une profonde joie. En lui redisant toute mon affection j'encourage cette Église jeune, vivante, pleine d'avenir et de dynamisme à suivre le Christ avec foi, espérance et charité ! Que Dieu vous bénisse tous !