Angélus : « Le Christ est le vrai « médecin» de l'humanité »
Texte intégral
ROME, Dimanche 12 février 2006
Chers frères et soeurs,
Hier, 11 février, fête liturgique de Notre-Dame de Lourdes, nous avons célébré la Journée mondiale du Malade dont les manifestations les plus importantes - incluant également un Congrès international sur la santé mentale, un thème toujours particulièrement actuel - se sont déroulées à Adelaïde, en Australie. La maladie est un trait typique de la condition humaine, qui peut devenir une métaphore réaliste de celle-ci, comme l'exprime saint Augustin dans l'une de ses prières : « Seigneur, ayez pitié de moi ! Hélas ! Voilà mes blessures, je ne les cache pas. Vous êtes le médecin, je suis le malade; vous êtes miséricordieux, je suis un misérable ». ( Conf. Livre X, ch. XXVIII, Flammarion, 1964).
Le Christ est le vrai « médecin » de l'humanité, que le Père céleste a envoyé dans le monde pour guérir l'homme, marqué dans son corps et son esprit par le péché et ses conséquences. Ces dimanches précisément, l'Evangile de Marc nous présente Jésus qui, au début de son ministère public se consacre complètement à la prédication et à la guérison des malades dans les villages de la Galilée. Les innombrables signes prodigieux qu'il accomplit sur les malades confirment la « bonne nouvelle » du Royaume de Dieu. L'Evangile d'aujourd'hui raconte la guérison d'un lépreux et exprime avec une grande efficacité l'intensité de la relation entre Dieu et l'homme, résumée dans un merveilleux dialogue : « Si tu le veux, tu peux me purifier », dit le lépreux. « Je le veux, sois purifié », répond Jésus, le touchant de la main et le libérant de la lèpre (Mc 1, 40-42). Nous voyons ici en quelque sorte toute l'histoire du salut concentrée : ce geste de Jésus qui tend la main et touche le corps couvert de plaies de la personne qui l'invoque, manifeste parfaitement la volonté de Dieu de guérir sa créature déchue, en lui redonnant la vie « en abondance » (Jn 10, 10), la vie éternelle, pleine, heureuse. Le Christ est « la main » de Dieu tendue à l'humanité pour qu'elle puisse sortir des sables mouvants de la maladie et de la mort et se remettre debout sur le roc solide de l'amour de Dieu (cf. Ps 39, 2-3).
Je voudrais aujourd'hui confier à Marie « Salus infirmorum » tous les malades, spécialement ceux qui, dans le monde entier, souffrent non seulement d'un problème de santé mais aussi de la solitude, de la misère, de la marginalisation. J'adresse une pensée particulière également à ceux qui dans les hôpitaux et tout autre centre de soins assistent les malades et mettent tout en oeuvre pour leur guérison. Que la Sainte Vierge Marie aide chacun à trouver le réconfort dans le corps et l'esprit, grâce à une assistance médicale adaptée et à la charité fraternelle qui sait être attentive, concrète et solidaire.
APRES L'ANGELUS
Il y a deux jours, les XXe Jeux Olympiques d'Hiver ont été ouverts à Turin. Je salue cordialement les organisateurs, les responsables du Comité olympique international et tous les athlètes, venus des quatre coins du monde. Je forme le voeu que cette belle compétition sportive se déroule à l'enseigne des valeurs olympiques de la loyauté, de la joie et de la fraternité, apportant ainsi une contribution à la paix entre les peuples.
Aujourd'hui 12 février, nous fêtons le 75e anniversaire de l'inauguration de Radio Vatican et du premier message radio adressé au monde par le pape Pie XI qui avait chargé le scientifique Guglielmo Marconi de construire la station radiophonique du Vatican. Grâce à l'instrument de la radio, puis de la télévision, le message de l'Evangile et les paroles des papes ont pu être transmis plus rapidement et plus facilement à toutes les nations.
Le pape a ensuite salué les pèlerins en français, anglais, allemand, espagnol, polonais et italien
Voici ce qu'il a dit en français :
Je vous salue, pèlerins francophones. Comme nous le dit saint Paul dans la lecture de ce jour, tout ce que vous faites, faites-le pour la gloire de Dieu, prenant conscience que vos actes sont, auprès de vos frères, des témoignages de la vérité de l'Évangile et de la liberté que nous donne le Christ. Avec mon affectueuse Bénédiction.
Voici ce qu'il a dit en anglais :
Je suis heureux de saluer tous les visiteurs de langue anglaise présents à l'Angélus de ce jour. Hier l'Eglise a célébré la XIVème Journée mondiale du Malade, à Adelaïde, en Australie. Continuons à prier pour tous ceux qui sont malades, demandant au Seigneur Jésus de leur donner la force, le courage et la grâce. J'invoque d'abondantes bénédictions de Dieu sur chacun de vous et je vous souhaite un bon dimanche !
[Texte original : plurilingue - Traduction réalisée par Zenit]