As-tu essayé de dire une seule fois : « Seigneur, j'ai besoin de toi ! - Suor Elvira - juin 2009

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Quelques fois, je rencontre des jeunes qui me disent : "Mais moi je ne le vois pas et je ne l'entends pas ce Dieu vivant, ce Ressuscité dont tu parles". Ils me le disent avec un air de défi, mais aussi avec un mélange de tristesse et de désir sur le visage, presque conscients qu'ils ont besoin de voir, de toucher et d'entendre ce Dieu vivant, pour pouvoir revivre eux aussi. Alors, je leur réponds : « Mais toi, tu lui as ouvert la porte de ton coeur ? As-tu essayé de dire une seule fois : « Seigneur, j'ai besoin de toi ! ».
La porte du coeur a une seule poignée, intérieure et seulement nous, nous pouvons en toute liberté, l'ouvrir à Jésus qui frappe, qui décide d'entrer pour nous rendre heureux, pour que notre joie soit complète. Et si Lui entre, comme après un long hiver, recommence le printemps : le coeur s'ouvre avec un beau sourire. Je dis toujours aux jeunes que la première chose que nous devons faire quand nous nous réveillons le matin, c'est faire un beau sourire à notre vie, à ce don étonnant dont nous devons être amoureux : la vie qui t'est offerte pour un nouveau jour. Et ainsi, le soleil entre par la paroi de ton coeur et là, tout s'illumine. Pourquoi pleures-tu alors ? Le temps des ténèbres est fini, le temps de la tristesse, du désespoir, de la peur : Jésus est ressuscité et Il ne nous laisse jamais seuls, Il nous donne l'Esprit Saint, l'Amour avec lequel le Père l'aime et avec lequel Il nous a aimé.
Souvent nous nous demandons : "Mais où est l'amour? Qu'est-ce que c'est ? »
L'amour est un chemin avec de nombreux pas qui implique tout notre être : nous devons entrer sur ce sentier d' amour et commencer à cheminer dans le pardon, dans la bonté, dans la miséricorde, dans la patience...
L'amour doit commencer par la tête, par une pensée limpide, fraîche et propre, nos yeux doivent parler d'espérance, de joie, de positif, nos oreilles doivent écouter d'une nouvelle façon, notre bouche doit sourire et donner courage au don de la vie, pour vivre un silence de paix qui guérit nos réactions instinctives et qui parle plus que tous les mots... et ensuite toute notre vie apprend la nouveauté d'un langage fait de gestes authentiques, vrais et gratuits.
Combien de saints ont eu le courage de changer : personnes avec une violence intérieure sans fin, à un certain moment, sont devenues douces, délicates, silencieuses parce qu'ils ont laissés l'Esprit Saint travailler en eux. En les regardant, nous pouvons dire que l'amour existe, qui l'Esprit Saint n'est pas un fantôme mais une présence vivante qui nous transforme réellement.
J'ai toujours pensé à l'Esprit Saint comme à un enfant bon et vivant, plein de fantaisie et de vie, qui invente toujours de belles choses, nouvelles et vraies, une après l'autre : ceci est l'Amour. Et pour rencontrer cet enfant, il faut se baisser, redevenir enfant nous aussi : voilà pourquoi à nos jeunes nous proposons de « plier » les genoux dans la prière, de se redécouvrir petits pour rencontrer la Vérité de l'Amour. Sans cette rencontre nous ne sommes pas capables de gestes humains authentiques : ni de sourire, ni de pleurer, ni de faire des gestes de bonté, de miséricorde, de patience, de paix.
Laissons-nous envahir par cette lumière, par ce feu, par cet amour, par sa présence : tout ce dont nous avons besoin est l'Esprit Saint.
Lui est le donneur des dons et désire nous faire des cadeaux extraordinaires : il veut faire la transformation de notre coeur, de notre passé, il veut guérir les racines profondes desquelles nous pouvons nous donner la paix avec nous-mêmes.
Nous l'invoquons avec insistance : Lui qui est descendu sur Marie et sur les Apôtres, qu'il descende sur nous et nous rende hommes et femmes nouveaux, ressuscités avec le Christ.

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