Lorsqu'une guérison au caractère extraordinaire survient dans le contexte d'une prière faite à Dieu par l'intercession d'un fidèle défunt, il revient à l'évêque diocésain de juger de l'opportunité d'ouvrir une enquête pour en déterminer les circonstances exactes, tant au plan médical que spirituel. S'il le juge bon, l'évêque, après avoir consulté des experts, constitue un tribunal chargé d'instruire cette enquête selon les normes du droit canonique. Au terme de ce procès, les actes sont transmis à la Congrégation romaine pour les Causes des Saints. A l'issue d'une procédure rigoureuse, avec l'intervention de nombreux experts médicaux et théologiens, l'assemblée de la congrégation, composée de cardinaux et d'évêques, décide s'il convient de soumettre le cas au jugement final du Pape. Il revient à celui-ci de décider de la reconnaissance d'un miracle attribué à l'intercession d'un Serviteur ou d'une Servante de Dieu.
Un miracle est une confirmation de la présence du Royaume de Dieu sur la terre (Concile Vatican II, Constitution Lumen Gentium, n. 5). Sa reconnaissance suppose que le phénomène prodigieux examiné soit inexplicable dans l'état actuel des connaissances scientifiques, et qu'il apparaisse en lien avec les prières adressées à Dieu par l'intercession du Serviteur ou de la Servante de Dieu.
Rappelons enfin que la béatification d'un fidèle - à l'exception d'un martyr - requiert la reconnaissance d'un miracle survenu après la mort de celui-ci et par son intercession. Il en va de même pour la canonisation.
CEF - 29 mars 2007