Nous aussi, prêtres, sommes plongés dans la culture subjectiviste d’aujourd’hui, cette culture qui exalte le moi jusqu’à l’idolâtrie. Puis à cause d’un certain individualisme pastoral qui est malheureusement répandu dans nos diocèses. C’est pourquoi nous devons réagir à cela par le choix de la fraternité. Je parle intentionnellement de «choix». Ce ne peut être uniquement une chose laissée au hasard, aux circonstances favorables... Non, c’est un choix, qui correspond à la réalité qui nous constitue, au don que nous avons reçu mais qui doit toujours être écouté et cultivé: la communion dans le Christ dans le presbytérat, autour de l’évêque. Cette communion demande à être vécue en cherchant des formes concrètes adaptées aux temps et à la réalité du territoire, mais toujours dans une perspective apostolique, avec un style missionnaire, avec fraternité et simplicité de vie. Lorsque Jésus dit: «A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour les uns pour les autres» (Jn 13, 35), il le dit certainement pour tous, mais avant tout pour les Douze, pour ceux qu’il a appelés à le suivre de plus près.
Pape François, le 21 juin 2014 – Avec les prêtres à Cassano all’Jonio, en Italie