Certains diront : « Non, moi je préfère étudier la foi dans les livres ! ». Il est important de l’étudier, mais vous savez, seulement cela ne suffit pas ! L’important est la rencontre avec Jésus, la rencontre avec Lui et cela te donne la foi, parce que c’est précisément Lui qui te la donne ! Vous aussi vous parliez de la fragilité de la foi, de la façon de la vaincre. L’ennemi le plus grand de la fragilité — c’est curieux, n’est-ce pas ? — est la peur. Mais n’ayez pas peur ! Nous sommes fragiles, et nous le savons. Mais Lui est plus fort ! Si tu vas avec Lui, il n’y a pas de problème ! Un enfant est très fragile — j’en ai vus beaucoup aujourd’hui — mais il est avec son père et sa mère ; il est en sécurité ! Avec le Seigneur, nous sommes en sécurité. La foi croît avec le Seigneur, précisément de la main du Seigneur ; cela nous fait croître et nous rend forts. Mais si nous pensons pouvoir nous débrouiller seuls... Pensons à ce qui est arrivé à Pierre : « Seigneur je ne te renierai jamais ! » (cf. Mt 26, 33-35) ; puis le coq a chanté et il l’avait renié trois fois ! (cf. vv. 69-75). Pensons : lorsque nous avons trop confiance en nous-mêmes, nous sommes plus fragiles, plus fragiles. Toujours avec le Seigneur ! Et dire avec le Seigneur signifie dire avec l’Eucharistie, avec la Bible, avec la prière ... Mais aussi en famille, aussi avec la mère, aussi avec elle, parce que c’est elle qui nous conduit au Seigneur; c’est la mère, qui sait tout. Il faut donc prier également la Vierge et lui demander que, comme mère, elle nous rende forts. Voilà ce que je pense de la fragilité, tout au moins est-ce mon expérience. Il y a une chose qui me rend fort tous les jours, c’est de prier le Rosaire à la Vierge. Je sens une force si grande parce que je vais vers elle et je me sens fort.
– (Pape François, le 18 mai 2013 – Veillée de Pentecôte)