"Le Second livre de Samuel, nous parle de vie et de mort. Le roi David veut cacher l’adultère commis avec la femme d’Urie le Hittite, un soldat de son armée, et pour faire cela, il ordonne de placer Urie en première ligne pour qu’il soit tué dans la bataille. La Bible nous montre le drame humain dans toute sa réalité, le bien et le mal, les passions, le péché et ses conséquences. Quand l’homme veut s’affirmer soi-même, s’enfermant dans son égoïsme et se mettant à la place de Dieu, il finit par semer la mort. L’adultère du roi David en est un exemple. Et l’égoïsme porte au mensonge, par lequel on cherche à tromper soi-même et le prochain. Mais Dieu, on ne peut le tromper, et nous avons entendu comment le prophète dit à David : tu as fait ce qui est mal aux yeux de Dieu (cf. 2S 12,9). Le roi est mis en face de ses œuvres de mort - en vérité ce qu’il a fait est une œuvre de mort, et non de vie -, il comprend et demande pardon : « J’ai péché contre le Seigneur ! » (v.13), et le Dieu miséricordieux qui veut la vie et qui toujours nous pardonne, lui pardonne, lui rend la vie ; le prophète lui dit : « Le Seigneur a pardonné ton péché : tu ne mourras pas ». Quelle image avons-nous de Dieu ? Peut-être nous apparaît-il comme un juge sévère, comme quelqu’un qui limite notre liberté de vivre. Mais toute l’Écriture nous rappelle que Dieu est le Vivant, celui qui donne la vie et indique le chemin de la vie en plénitude. – (Homélie du Pape François 16.6.2013)