Il est possible d'identifier deux orientations fondamentales de l'actuelle culture sécularisée - Benoit XVI, le 5 juin 2006

     Il est  possible d'identifier deux orientations fondamentales de l'actuelle culture sécularisée, clairement interdépendantes l'une de l'autre, qui poussent dans une direction opposée à celle de l'annonce chrétienne, et qui ne peuvent manquer d'avoir une répercussion sur les personnes qui sont en train de développer leurs propres orientations et choix de vie. L'une de celles-ci est l'agnosticisme qui jaillit lorsque l'intelligence humaine est réduite à une simple raison calculatrice et fonctionnelle, et qui tend à étouffer le sens religieux inscrit au plus profond de notre nature. L'autre est le processus de relativisme et de déracinement qui ronge les liens les plus sacrés et les sentiments les plus dignes de l'homme, avec pour résultat de rendre les personnes fragiles, et nos relations réciproques précaires et instables.
     Précisément dans cette situation, nous avons tous besoin, et en particulier nos enfants, nos adolescents et nos jeunes ont besoin de vivre la foi comme une joie, de goûter la profonde sérénité qui naît de la rencontre avec le Seigneur. J'ai écrit dans l'Encyclique Deus caritas est:  "Nous avons cru à l'amour de Dieu, c'est ainsi que le chrétien peut exprimer le choix fondamental de sa vie. A l'origine du fait d'être chrétien, il n'y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive" (n. 1). La source de la joie chrétienne est la certitude d'être aimés de Dieu, aimés personnellement par notre Créateur, par Celui qui tient entre ses mains l'univers tout entier et qui aime chacun de nous et toute la grande famille humaine d'un amour passionné et fidèle, un amour plus grand que nos infidélités et péchés, un amour qui pardonne. Cet amour "est si grand qu'il retourne Dieu contre lui-même" comme cela apparaît de façon définitive dans le mystère de la Croix:  "Dieu aime tellement l'homme que, en se faisant homme lui-même, il le suit jusqu'à la mort et il réconcilie de cette manière justice et amour" (Deus caritas est, n. 10).

Benoit XVI, le 5 juin 2006, au Congrès du Diocèse de Rome


 

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