"Il est saisissant de constater combien les propos du pape Paul VI étaient prémonitoires sur les conséquences qu'engendrerait la généralisation des méthodes artificielles: "Quelle voie large et facile ils ouvriraient à l’infidélité conjugale et à l'abaissement général de la moralité" (Paul VI, Humanae vitae, N°17). Est-il besoin d'en dire davantage quand l'adultère est généralisé et qu'on en fait la publicité jusque dans les stations de métro, quand les notions de bien et de mal s'inversent ?"
Ainsi, pour l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, le moment est venu de réfléchir à nouveau sur ce texte qui a été si mal reçu à sa parution en 1968 et qui fait encore l’objet de nombreuses controverses. Avec la contraception artificielle et l’apparition de la pilule, l’opinion publique se voit libérée des contraintes de la grossesse et de ses aléas. Avait-on réfléchi aux enjeux que cela pouvait impliquer ?
Aujourd’hui, le recul et l’expérience permettent de dépasser les anciennes passions et faire le point sur ce que cette encyclique pouvait avoir de prophétique dans une large vision qui allie la dimension écologique et la vérité anthropologique. Elle procure, en outre, à notre société en manque de repères une compréhension plus profonde et plus enthousiasmante de l’homme, de la femme et de leur fécondité.