In hoc signo vinces
Monté sur une hauteur, Constantin considérait avec perplexité la supériorité de ses adversaires lorsque, en plein midi, apparut dans le ciel une immense croix, constituée d'étoiles, autour de laquelle étaient écrits ces mots en grec : « ».
La nuit suivante, le Christ Lui-même apparut à l'empereur et lui commanda de confectionner une croix semblable à celle qu'il avait contemplée dans sa vision et de la placer comme étendard à la tête de son armée. Le signe de la victoire resplendit alors de nouveau dans le ciel, et Constantin crut de toute son âme que Jésus-Christ est le seul vrai Dieu, le Créateur du ciel et de la terre, qui donne la victoire aux rois et guide toute chose vers la fin qu'Il a prévue avant l'origine du monde. Dès le lever du jour, il fit confectionner une grande croix en argent et donna l'ordre de la placer à la tête de ses troupes, à la place des aigles impériaux, comme "signe de victoire sur la mort et trophée d'immortalité". Dès lors Constantin commença à se faire instruire sur la Doctrine Chrétienne et s'adonna assidûment à la lecture des Livres Saints.
Lors de la bataille décisive du pont Milvius, le 28 octobre 312, ce fut la Croix qui remporta la victoire. Maxence, en prenant la fuite, s'engagea sur le pont de bateaux qu'il avait fait construire, mais ce dernier s'effondra à son passage et le tyran périt englouti, avec tous ses officiers, comme autrefois Pharaon et ses cavaliers dans la mer Rouge (cf. Ex. 15). Rendant grâce à Dieu pour cette victoire qui inaugurait une nouvelle ère de l'histoire humaine, Constantin fit une entrée triomphale dans Rome, qui le saluait comme son libérateur, son sauveur et son bienfaiteur. Il fit aussitôt élever le signe de la Croix sur les principaux monuments de la ville et l'on érigea une statue de l'empereur tenant en main la Croix, comme signe de victoire et emblème de son autorité reçue du Christ.
Hélène, la mère de Constantin, était née pauvre, mais ses grandes qualités l'avaient fait remarquer d'un général romain qui l'épousa avant de devenir l'Empereur Flavius Constantius. Chrétienne convaincue, c'est elle qui permettra à son fils de connaître Jésus et de l'aimer.
Lorsqu'en 306 son fils est acclamé Empereur par son armée, Hélène devient un personnage très important, mais elle reste modeste et ne pense qu'à faire du bien aux pauvres, aux prisonniers, aux opprimés. Une de ses plus grandes joies de cette mamen est de voir son fils déclarer, par l'édit de Milan en 313, que la religion chrétienne sera la religion officielle de l'Empire. Hélène demande à son fils de construire plusieurs églises et une Basilique à l'endroit où saint Pierre est mort.
En 324, elle part en Terre Sainte explorer les lieux où le Sauveur a donné sa vie pour nous, et elle découvre la Croix de Jésus, qui multiplie les miracles, et des reliques de la Passion, comme le raconteront Saint Ambroise de Milan et Rufin d'Aquilée. Elle fera construire des Basiliques au Golgotha, au Mont des Oliviers, à Bethléem, et une église à Nazareth, au dessus de la Sainte Maison de Jésus, Marie et Joseph, dont les murs se trouvent aujourd'hui à Lorette.