Notre-Dame délivre la ville de Vienne, en Autriche,
grace à la prière du Rosaire
(source : Prier en Famille)
En 1683, les Turcs assiégeaient Vienne, la capitale de l'Autriche.
La prise de cette capitale aurait entraîné la ruine de l'Allemagne entière et sans doute aussi celle de plusieurs royaumes d'Occident...
Une religieuse du Mont St Sever, à Rome, reçut dans sa méditation l'ordre d'écrire au pape Innocent XI et de lui dire que, pour triompher des Mahométans, il fallait réciter le Rosaire dans l'église Notre-Dame de la Victoire.
Le pontife était un dévot fidèle du chapelet. Il acquiesça à la demande du Ciel en ordonnant que, dans tous les couvents, monastères et églises de la Ville éternelle, le Rosaire soit récité chaque jour...
En divers pays chrétiens, les fidèles s'unirent à cette supplication mariale : à Bruxelles notamment, les Dominicains organisèrent des processions solennelles...
Cependant, Vienne était entourée d'une immense armée turque de 100 000 combattants.
L'empereur avait pris la fuite, après avoir appelé Jean Sobieski, le roi de Pologne, au secours de la ville désespérée.
Le pape y joignant sa prière emporte la décision : Jean quitte la Cour de France où il s'était formé au métier des armes depuis l'enfance, rentre auprès de sa mère qui le reçoit en spartiate : "Si tu viens pour nous venger des Barbares, je te recevrai comme mon fils".
Sans perdre un instant, il rassemble les débris des troupes vaincues, les rassure et les conduit aux portes de Vienne.
Le 12 septembre, le dimanche dans l'octave de la Nativité de la Sainte Vierge, sur le pont Leopoldsberg, le capucin Marc d'Aviano célèbre la messe que sert Jean, les bras en croix.
Il reçoit la sainte communion et, debout face à ses soldats, il dit :
"Marchons avec confiance sous la protection du Ciel et avec l'assistance de la très sainte Vierge".
Le duc Charles de Lorraine commandait les impériaux. Il commença la lutte sur la gauche.
A 6 heures du soir, ils pénétrèrent dans le camp du Grand Vizir Kara Mustapha et Jean Sobieski s'empara de la tente. Comme frappés de terreur, les Turcs prirent la fuite en désordre.
En mémoire de cette victoire providentielle, le pape institua la fête du Saint Nom de Marie, à la date du 12 septembre.
Les croissants fabriqués par nos pâtissiers modernes en l'honneur de cette victoire ne sont-ils pas un appel croustillant à la protection de la Sainte Vierge qui attend la consécration du monde à son Coeur Immaculé ?